Narbonne : les Grands Buffets adoubés par les disciples d’Auguste Escoffier
Le fondateur des Grands Buffets, Louis Privat, et son chef, Philippe Munos, ont été intronisés dans l’association des disciples d’Auguste Escoffier. Une consécration pour ce restaurant qui propose 150 plats de l’illustre cuisinier depuis sa création en 1989. Et un sacré coup de com’.
C’est l’aboutissement d’un « parcours de vie professionnelle » pour cette institution de la restauration portant la cuisine du maître de la gastronomie française sur un plateau depuis sa création en 1989. « Nous sommes maintenant reconnus comme la vitrine mondiale de la cuisine d’Auguste Escoffier », a lancé avec émotion le fondateur de ce restaurant narbonnais aux 400 000 réservations annuelles, Louis Privat, ce jeudi 3 octobre, après son intronisation dans cette association veillant sur l’héritage de l’illustre maître queux.
Une reconnaissance justifiée pour l’établissement qui propose, depuis son ouverture il y a 35 ans, 150 plats issus du « Guilde culinaire » de 1907, dont le canard au sang et la pêche Melba, pour ne citer d’eux, d’Auguste Escoffier (1846-1935), inventeur de la cuisine moderne et héraut de la gastronomie française dans le monde. Un chef d’une grande modernité dont le guide demeure le socle du concours des Meilleurs ouvriers de France (MOF) explique Louis Privat :
L’association des disciples d’Escoffier compte d’ailleurs « 10 000 disciples dans 35 pays » à l’heure actuelle, a souligné Christian Heuline, le secrétaire général, lors de l’intronisation du chef des Grand Buffets, Phillipe Munos, ce jeudi, en compagnie de l’arrière petit-fils du cuisinier, Michel Escoffier. « Ce guide [culinaire] a biberonné tout les jeunes qui ont appris la cuisine », a déclaré ce dernier, le chef des Grands Buffets ne faisant pas exception. « Je m’engage a faire perdurer l’héritage d’Escoffier », a-t-il déclaré en revêtant l’écharpe des disciples, tout en n’oubliant pas de remercier son équipe pour le travail accompli quotidiennement pour servir 500 couverts midi et soir. « Seul, je ne suis rien », a-t-il modestement précisé. Son intronisation par Fabien de Bruyn, président des disciples en Pays catalan et occitan :
Christine Heuline n’hésite pas à comparer l’alliance de Louis Privat et de Philippe Munos au mariage professionnel prolifique de Ritz et Escoffier qui contribua grandement à l’essor de la gastronomie française. Cette intronisation des Grands Buffets, qui peuvent désormais apposer la griffe « La Cuisine d’Auguste Escoffier » dans leur communication et sur leur devanture, « c’est reconnaître le talent de 200 salariés qui ouvre tous les jours à la réalisation de ton idée », a-t-il déclaré en se tournant vers le maître des lieux, flatté de la comparaison.
Une anamorphose de Bernard Pras inédit
Ce dernier a d’ailleurs fait les choses en grand pour célébrer l’événement en commandant une pièce unique à l’artiste Bernard Pras : une anamorphose dont il a le secret (et qui a fait sa renommée) composée d’ustensiles de cuisine et de service à l’effigie du célèbre cuisinier en ce jour célébré. Ils ont dévoilé tous les deux la création qui trône désormais dans le restaurant, à côté du glacier :
Entre journalistes de la presse locale et nationale ainsi qu’un groupe d’homologues espagnols (un pays cher au développement commercial des Grands Buffets et plus largement du territoire narbonnais), les petits plats ont été mis dans les grands pour célébrer comme il se doit cet événement d’importance pour le restaurant. « Nous allons faire en sorte, à présent, de faire savoir au grand public qu’Auguste Escoffier fit la renommée de la gastronomie française », a lancé Louis Privat, qui se tourne vers l’avenir d’un air confiant.
« Nous allons offrir un écrin à la mesure de son rayonnement »
Qu’est-ce qui pourrait, actuellement, ébranler la réussite de son établissement devenu institution à la renommée internationale ? Locomotive économique du territoire, il bénéficie du soutien inconditionnel des pouvoirs publics qui ont fait des pieds et des mains pour ne pas les voir partir. En effet, comme Bertrand Malquier, maire de Narbonne et président du Grand Narbonne, l’a rappelé ce jeudi 3 octobre, « quand les Grands Buffets gagnent, ce sont tous les habitants du territoire qui gagnent ».
Premier employeur en restauration du coin, cible des nombreux touristes espagnols en visite dans la région – Narbonne est devenue la troisième destination de la Renfe hors Espagne grâce à cela -, les Grands Buffets sont chouchouté. La Ville va d’ailleurs offrir aux Grands Buffets « un nouvel écrin à la mesure de son rayonnement » à 20 millions d’euros, a rappelé le maire de Narbonne (les travaux devraient démarrer en septembre 2025). En effet, le complexe de loisirs vieillissant baptisé « Espace de Liberté » avec piscine et bowling dans lequel se trouve le restaurant va être entièrement rénové, comme annoncé en début d’année, pour en faire, demain, le premier site de loisirs d’Occitanie avec 800 000 visiteurs par an, dont la moitié drainée par les Grands Buffets. On dit merci qui ? Merci Auguste Escoffier.