Né à Montpellier, le groupe en pleine croissance 2S2I devient Synanto
Développement d’applications digitales, préconisation d’outils, assistance technique, outils de reporting commerciaux… Le groupe de services numériques Synanto accompagne les banques, assurances et entreprises de taille intermédiaire (ETI) dans leur transformation digitale.
Repris par Julien Vallon il y a 5 ans, 2S2I devient Synanto. “2S2I était l’acronyme de SSII, pour “société de services en ingénierie informatique”, explique le dirigeant, actionnaire majoritaire. “Nous sommes devenus une ESN (entreprise de service numérique), d’une taille plus importante, en passant de 3 millions d’euros de chiffre d’affaires à 14 millions projetés pour 2022, dont un tiers réalisé dans la métropole de Montpellier.”
La PME emploie 142 salariés et cible les 25 millions de chiffre d’affaires en 2027, par de la croissance organique et des acquisitions.
“Synanto surfe sur un marché porteur, qui devrait nous amener mécaniquement une croissance de 8 à 10 % par an, hors croissances externes. Le plan de relance du gouvernement insiste sur l’économie verte et la digitalisation des PME et des ETI. La virtualisation et le télétravail deviennent des réalités. Les dirigeants ont pris conscience que la digitalisation est obligatoire pour croître, voire survivre, pour les commerces de proximité par exemple”, précise Julien Vallon, 45 ans.
Pilotage décentralisé
La valeur ajoutée de l’entreprise : un modèle entrepreneurial décentralisé. Synanto possède des agences à Paris, Lyon, Aix-en-Provence, Montpellier (siège social), au Luxembourg et en Tunisie. Des ouvertures sont prévues à Toulouse, puis Bordeaux. “Chaque agence est autonome sur sa politique de commercialisation et de recrutement, et est dirigée par un ancien patron de grande société de service (Capgemini, Atos…). Les directeurs d’agence sont tous associés, et rémunérés en fonction de leurs performances, d’où la croissance rapide. Je crois en l’entrepreneuriat !”, confie le dirigeant. Synanto Services, structure centralisée, apporte quant à elle des solutions centralisées pour les fonctions RH, le pôle administratif et financier et la direction commerciale.
Bataille du recrutement
Parmi les clients, “à 80 %, des banques ou des assurances” : Crédit Agricole du Languedoc, Groupama, Caisse d’Épargne, BNP Paribas… Synanto travaille aussi pour de belles entreprises locales, telles que Septeo (Lattes), Yooz (Aimargues) ou Exaprint (Montpellier).
La difficulté, pour 2022, “n’est pas de trouver des clients, mais des salariés ! L’informatique est un domaine très porteur. On a les pires difficultés à recruter, notamment des développeurs”, s’exclame cet ancien directeur commercial de Capgemini.
Les différents outils déployés pour pallier cet écueil : identification de profils sur les réseaux sociaux professionnels, cooptation (“le vecteur le plus efficace pour communiquer, ce sont nos propres collaborateurs”), posts sur les réseaux, chargés de recrutement présents dans chaque agence, formations accélérées “pour reconvertir des têtes déjà bien faites”, portage contractuel permettant de faire appel à des indépendants… Et le nouveau nom, Synanto (“rencontre”, en grec), jugé plus glamour que 2S2I.