Transports — Région occitanie

Occitanie : 1re région ferroviaire, la gratuité des jeunes est sur le rail

La région Occitanie étend son offre de gratuité liO, qui sera accessible dès l’âge de 12 ans à compter du 22 décembre 2023. Une mesure qui place la région en pôle position sur la fréquentation des trains.

Une offre pour les jeunes

Mercredi, à l’Hôtel de Région de Montpellier, Carole Delga, présidente de la Région Occitanie, est revenue sur ce système mis en place depuis 2021. Avec la formule “+=o”, les 18-26 ans peuvent progressivement obtenir la gratuité pour les cars (370 lignes) et trains (21 lignes) liO de la région. L’offre fonctionne de manière dégressive : dès le premier trajet, le jeune usager peut bénéficier d’une réduction de 50 %. A partir du 10e trajet, le voyage devient gratuit. A compter du 20e trajet, il y a la possibilité de cagnotter des trajets pour le mois suivant, afin de bénéficier de la gratuité plus rapidement, explique Carole Delga.Au 22 décembre 2023, cette formule sera accessible dès l’âge de 12 ans. Plus d’un million de jeunes seront concernés. Ils sont pour l’instant 90 000 à en avoir l’usage.

Actuellement, la gratuité totale est en place pour les 180 000 jeunes acheminés par les bus liO de transport scolaire. A la rentrée 2023, cette gratuité a été étendue à ces élèves sur l’ensemble des lignes régulières liO.

Une accessibilité économique et géographique

A travers “+=0”, il s’agit de proposer une offre accessible pour les plus jeunes. Kamel Chibli, vice-président de la Région, délégué à la jeunesse et sports, rappelle ainsi le poids du pouvoir d’achat sur les mobilités. “Pour certains, il y a une espèce d’assignation à résidence […] cette mesure, c’est lutter contre le déterminisme social en faisant en sorte que les mobilités soient pratiques” , analyse l’élu. Pour donner un exemple concret du gain de pouvoir d’achat : pour des étudiants qui prendraient un car ou un train liO, 4 à 5 fois par semaine, cela représente 195€ d’économie pour le bus et 450€ pour le train.

L’accessibilité se veut aussi géographique, notamment au niveau du transport scolaire. “Les familles ont besoin de ce transport scolaire, car elles n’ont pas accès au transport commun de manière facile. Donc pour tous ceux qui sont dans la ruralité […] la région veille à être utile dans ces territoires, à être dans la proximité, précise Jean-Luc Gibelin, vice-président de la région et délégué aux mobilités et infrastructures de transport. “Le dispositif régional comble le manque qui existe pour tous ceux qui sont dans une agglomération qui n’a pas de transport en commun urbain. C’est important de l’intégrer”, ajoute l’élu.

L’Occitanie, 1re sur le rail

Ce système incitatif a déjà montré ses premiers résultats. “Pour donner des chiffres clairs, 6 fois plus de jeunes fréquentent le train depuis 2019, ce qui fait de l’Occitanie la première région française sur la fréquentation des trains régionaux”, énonce Kamel Chibli.

Plus globalement, cette évolution de la fréquentation des trains en Occitanie est de +44% depuis 2019. Cela confirme la position de la région à l’échelle nationale, comme l’avance Carole Delga. “Pour vous donner une idée […] le gouvernement avait décidé de faire des tarifs très très bas sur la liaison entre Paris et Berlin, qui représentait 50 000 voyageurs à l’échelle nationale. 50 000 pour nous, la Région Occitanie, ce n’est même pas la fréquentation d’une journée”, affirme sa présidente. En effet, près de 80 000 voyageurs empruntent les lignes régionales chaque jour. Pour la suite, l’objectif est porté à 100 000.

Une première place aussi remportée grâce à des prix attractifs :on a les tarifs les plus bas de France, affirme Carole Delga. C’est nous qui avons réussi à faire en sorte qu’il y ait davantage de report modal sur le rail, à créer des habitudes de transport en commun qui génèrent au final une recette supplémentaire”. De quoi financer l’investissement de 400 millions d’euros annuels de la région. Un investissement en effet rentable. “On peut penser qu’avec des prix plus bas, on a moins de recettes , mais, et c’est contre-intuitif, on a plus de recettes, parce qu’on crée des habitudes de train et qu’on a une augmentation de la fréquentation, explique la présidente.

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