Occitanie : une histoire de fantôme, une bête légendaire et des châteaux de la terreur…
L'Occitanie recèle de nombreux endroits réputés pour être hantés ou pour avoir abrité des faits dramatiques. A l'approche de Halloween, petite sélection qui donne le frisson…
Aveyron
La Dame Blanche du château de Belcastel
Le château de Belcastel, forteresse médiévale qui domine le village, abriterait une Dame Blanche. Ses propriétaires successifs rapportent avoir entendu une voix féminine les appeler par leur prénom, la nuit venue. Elle aurait même été aperçue, blonde, le teint pâle et l’allure frêle, errant dans le château.
La Dame blanche serait en fait le fantôme de Cécile de Saunhac, jetée du haut du donjon du château en l’an 1488 par son époux, le seigneur Alzias de Saunhac. Le seigneur l’aurait ainsi punie de son infidélité. Mais il survécut bien peu de temps à son horrible forfait, le poids de la culpabilité pesant trop fort sur ses épaules…
Lozère
La Bête du Gévaudan, un animal légendaire redouté
Selon la légende, la Bête du Gévaudan aurait blessé ou tué une centaine de personnes au XVIIIe siècle dans la région du Gévaudan, située entre Lozère et Haute-Loire, entre 1764 et 1767. Au début de l’été 1764, une gardienne de vaches aurait été attaquée par une « bête ». Peu de temps après, une jeune fille était tuée à proximité, dans le village des Hubacs. En août, une adolescente perdait la vie près du hameau de Mas Méjean. L’histoire de la bête du Gévaudan se propagea alors à toute la France et dans les pays limitrophes.
Mais des enfants et une femme, Jeanne Jouve, tinrent tête au monstre, parvenant à lui faire lâcher prise et s’enfuir non sans qu’elle ait fait encore des victimes. Devant le nombre croissant de personnes blessées ou tuées, le roi Louis XV manda alors le capitaine Duhamel et ses Dragons pour secourir les habitants du Gévaudan de cette bête effroyable. Quand François Antoine tua le loup des Chazes, il fit croire à la mort de la Bête du Gévaudan. Les déchaînements de violence de la Bête reprirent, mais les gazettes furent tenues de garder le secret par la royauté, raconte la légende.
Haute-Garonne
Toulouse : le siège de la Gestapo, haut lieu de torture pendant la Seconde Guerre mondiale
Le quartier du Busca, à Toulouse, abrite un lieu bien sombre, qui fut le siège de la Gestapo et du service de renseignement de l’armée allemande de mars 1943 à août 1944. De nombreuses exactions furent commises dans ses caves à l’époque : tortures, assassinats…
Le “petit château de l’horreur”, bâtisse imposante, est situé à l’angle de la rue des Martyrs de la Libération et des allées Frédéric-Mistral. Les corps de 5 résistants y furent retrouvés dans le jardin, à la Libération. Il fut transformé après la guerre en foyer abritant de petits orphelins juifs.
De nos jours, 4 appartements composent le bâtiment, et ils sont habités… Mais les voisins redoutent encore de s’approcher de ce lieu sinistre, à la terrible réputation.
Toulouse : le peintre était un assassin, sa victime hante encore les murs de sa bâtisse
A Toulouse, une belle demeure néo-gothique bâtie au XIXe siècle pour le peintre Henri Rachou borde les allées Paul-Feuga. L’illustre peintre, dont l’un des tableaux orne la Salle des Illustres du Capitole, aurait assassiné une de ses modèles. Depuis, la pauvre âme en peine errerait dans les couloirs de la maison de maître.
Inoccupée, il fut un temps où des Toulousains ont cru apercevoir des halos de lumière aux fenêtres et entendre des bruits provenant de cette bâtisse… Ses habitants actuels, pour leur part, ne semblent pas incommodés par cette “présence”, si toutefois ils la ressentent…