Olonzac, crise viticole : l'État utilise des fonds européens pour soutenir la filière vinicole

La filière du vin joue un rôle vital en contribuant à la balance commerciale et à l’économie locale. Face à ces enjeux, le gouvernement français a mis en place des mesures de gestion de crise en accord avec la politique européenne. En effet, suite à des discussions avec la Commission européenne le 26 juin dernier, un règlement a été publié pour autoriser et encadrer les aides à la distillation de crise pour la campagne 2023. L’objectif est de soutenir la filière viticole en réponse aux perturbations sur les marchés des vins rouges et rosés, particulièrement pour les Appellations d’Origine Protégée (AOP) et les Indications Géographiques (IGP) qui sont nombreuses sur notre territoire. Dans ce contexte, le ministre de l’Agriculture s’est rendu à la distillerie d’Olonzac ce vendredi pour échanger avec certains bénéficiaires de ces mesures.

À la suite de la publication rapide du règlement européen, le gouvernement français a initié une première phase de distillation de crise dès cet été. Cette initiative, initialement dotée d’un budget de 160 millions d’euros avec une prévision maximale de 3 millions d’hectolitres, a rencontré un engouement plus important que prévu avec plus de 4,4 millions d’hectolitres souscrits. Afin de répondre à cette demande et d’atteindre un plafond de 200 millions d’euros, le ministre a décidé d’utiliser la réserve de crise de l’Union européenne.

En plus de cette réponse à la crise conjoncturelle, le gouvernement accompagne également la filière viticole française dans l’élaboration d’un plan stratégique d’avenir pour faire face aux défis du changement climatique et à l’évolution des demandes du marché national et international.