Olonzac : ils écopent de 3 à 7 ans de prison pour avoir battu sauvagement un homme et incité leurs chiens à le défigurer
Un homme, qui avait été gravement agressé en janvier 2021 par 5 individus et leurs chiens, et qui en a gardé des séquelles physiques, vient d'obtenir réparation par la justice, vient d'indiquer Raphaël Balland, procureur de la République près le tribunal judiciaire de Béziers, dans un communiqué.
Un déchaînement de violence, à plusieurs contre un
Dans la soirée du dimanche 12 janvier 2020, à Olonzac, un homme de 25 ans avait été passé à tabac par plusieurs individus, et deux chiens l’avaient sévèrement mordu au visage. “De multiples coups de poing et de pied lui avaient été portés, notamment à la tête, alors qu’il se trouvait au sol”, rappelle le procureur. Un déchaînement de violence tel que la victime s’était fait arracher le lobe d’une oreille.
Suite à la fuite des agresseurs, le parquet de Béziers avait ouvert une information judiciaire le 15 janvier 2020 pour tentative de meurtre et violences aggravées ayant entraîné une mutilation permanente
Après des investigations menées par les militaires de la gendarmerie de la brigade territoriale d’Olonzac et de la brigade de recherches de Béziers sous l’autorité du magistrat instructeur cinq individus avaient été identifiés puis interpellés. Il s’agissait de trois mineurs et deux majeurs, lesquels avaient reconnu leur participation à ces faits.
Selon la victime et ses agresseurs, cet accès de violence avait suivi une simple altercation verbale.
Après leurs mises en examen par le juge d’instruction, les 5 individus avaient été présentés devant le juge des libertés et de la détention en février 2020. Trois d’entre eux avaient été placés en détention provisoire (les deux majeurs et un des mineurs âgé de 15 ans) tandis que les deux autres mineurs (16 ans et 14 ans) avaient fait l’objet d’un placement sous contrôle judiciaire avec placement en centre éducatif fermé.
Les deux chiens relevant de la catégorie 1 avaient été saisis et placés dans un chenil.
Les suites judiciaires
À l’issue de l’information judiciaire ouverte le 15 janvier 2020, les deux majeurs mis en examen ont été renvoyés devant le tribunal correctionnel de Béziers, qui les a jugés le 10 septembre 2021 pour violences aggravées par trois circonstances.
Le principal auteur des violences, un homme âgé de 32 ans au moment des faits, a été condamné à sept ans d’emprisonnement avec maintien en détention et à 10 ans d’interdiction de séjour dans l’Hérault.
Le second, âgé de 19 ans au moment des faits, a été condamné à trois ans d’emprisonnement, dont un an avec sursis probatoire pendant trois ans.
Les trois mineurs seront jugés dans les prochains mois par le tribunal pour enfants.