Palavas-les-Flots : Tom Leeb en concert aux arènes le 3 juillet pour Vinelive
Humoriste, acteur et chanteur, Tom Leeb est un artiste complet vu dans de nombreux films et séries, comme Edmond, Sous le soleil de Saint-Tropez, Section de recherches, ou encore Nina. Interview en marge de son concert aux arènes de Palavas-les-Flots le 3 juillet, dans le cadre du Vine Live Festival.
Votre parcours oscille entre humour, comédie et chanson…
Tom Leeb : « J’ai quitté Paris après le bac pour New York, afin d’étudier dans une école de comédie. Une période très épanouissante. Les Américains que j’y ai côtoyés étaient tous aussi géniaux les uns que les autres. Un soir, un guitariste a laissé sa guitare chez moi. J’avais 19 ans. C’est ainsi que je suis tombé dans la musique.
En rentrant des USA, à 23 ans, j’ai rencontré Kevin, avec qui nous avons formé six ans de duo comique sous le nom de « Kevin et Tom ». J’étais donc comique sur scène, tout en faisant des tournages en tant qu’acteur, et des concerts en tant que chanteur.
J’ai toujours eu la chance de pouvoir exercer toutes ces disciplines en même temps, sans devoir en favoriser une plutôt que l’autre. Chacune d’entre elles m’a fait progresser. »
Où en est votre duo d’humoristes avec Kevin ?
Tom Leeb : « La pandémie a mis un coup d’arrêt à la tournée. J’avais décidé d’arrêter. Depuis les tournages ont repris pour moi comme pour Kevin, donc nous n’avons pas de temps à y consacrer. Ceci dit, il n’est pas exclu que ce duo reprenne un jour… »
D’où vous vient cette culture anglo-saxonne qui transparaît dans vos chansons ?
Tom Leeb :« Je ne connaissais pas les Etats-Unis. Mais j’étais attiré par la culture anglo-saxonne, dans laquelle mon père baigne depuis longtemps : jazz, cinéma… Jeune, je n’écoutais pas les chanteurs français à la maison : j’écoutais Sinatra, Nat King Cole. J’ai été très influencé par le cinéma des Etats-Unis et la musique américaine. Donc j’ai suivie mon instinct en allant me former aux Etats-Unis. »
Pourquoi avoir choisi le folk pour vous exprimer ?
Tom Leeb :« J’ai ce plaisir inouï à jouer de la guitare. Etant fan de John Mayer, célèbre guitariste américain, je me suis intéressé à la pop folk. C’est ce qui m’a conduit vers la musique folk. C’était assez naturel car j’aimais beaucoup ça. »
L’amour vous a inspiré pour l’album Recollection. Y a t il d’autres thèmes qui vous tiennent à cœur et que vous pensez explorer dans un prochain album ?
Tom Leeb : « Ce n’est en effet pas impossible que j’aborde d’autres sujets. Pour Recollection, j’avais des choses à exorciser après des chagrins d’amour. La musique a été une thérapie pour moi. Donc l’album Recollection a pour fil rouge l’amour. Dans mon prochain album, j’aimerais évoquer les changements, la façon dont on évolue,la relation avec la famille, le regard des autres… »
Vous êtes actuellement en tournage. Est-ce que vous écrivez et composez ou est-ce impossible pour vous de le faire en déplacement ?
Tom Leeb : « Je dois dire que les tournages me prennent beaucoup de temps et d’énergie, mais je reviens vite à ma guitare ! »
Où en êtes-vous, côté tournages ?
Tom Leeb : « Je travaille sur deux tournages simultanément en ce moment.
Pour France 2, je joue dans Un amour presque parfait (6 épisodes de 52 minutes). Il s’agit d’une comédie romantique où j’interprète le rôle du colocataire d’une jeune femme interprétée par Maud Becker. Mon personnage cherche un appartement, et elle cherche un homosexuel ou une femme comme colocataire. Je me fais donc passer pour un homosexuel pour obtenir la chambre »…
Second tournage, cette fois-ci pour TF1 et Netflix : Les Combattantes (8 épisodes de 52 minutes). Au début de la Première Guerre Mondiale, en 1914, je tiens le rôle d’un médecin major, chirurgien, qui reçoit les blessés arrivant du front. C’est un rôle profond, qui aborde des sujets importants comme la vie, la mort, la relation père-fils, sa relation avec une infirmière. C’est vraiment un très beau rôle. Cette série évoque des enjeux puissants. »
Comment vivez-vous le fait d’être le beau gosse de service dans les séries ?
Tom Leeb : « Je le sais, c’est inscrit dans le personnage que j’interprète, donc je ne le réfute pas. A moi de changer cette image-là en acceptant des rôles différents. Mais à vrai dire, si un rôle m’offre des choses à défendre, je ne m’en plains. Chaque rôle est intéressant et m’apporte quelque chose. »
Comment parvenez-vous à mener de front les trois facettes de votre carrière ?
Tom Leeb : « J’ai un planning très bien organisé. Je fais en sorte que les trois secteurs (humoriste, acteur, chanteur) ne s’interpénètrent pas. Quand je défends un rôle, je m’y attache. Je n’intègre rien de ma vie privée dans ce personnage. »
Que signifie pour vous le fait d’être comédien ?
Tom Leeb : « Dans les rôles que j’interprète, le plaisir est d’explorer plusieurs sentiments : peine, peur, conquête. Cela me permet de défier le destin, de vivre des situations démentes, insolites ou folles que je ne vivrais jamais sinon. Pour tout dire, ça me libère et ça me permet d’avoir confiance en moi ; ça me permet aussi de grandir. A la fin de la journée de tournage, je ramène tout ça chez moi. C’est une école de la vie. Tout en étant pleinement conscient que tout ce que je fais n’est que du cinéma, une fois que j’enfile le costume de mon personnage, je peux me permettre des choses dont je ne me sentirais pas capable dans la vraie vie. »
Vous êtes humoriste, acteur et chanteur. Quels autres domaines souhaiteriez-vous explorer ?
Tom Leeb : « La réalisation, que j’ai un peu explorée, me tente. Réaliser un film me rendrait très heureux. Mais je n’ai pas encore de sujet arrêté. Réaliser un film demande beaucoup de sacrifices, mais je suis certain que j’y parviendrai un jour. Et j’ai déjà été tenté de me retrouver face à une toile blanche. Un jour, peut-être… »
Que retenez-vous de vos huit ans de carrière ?
Tom Leeb : « Ce que je retiens le plus de cette vie d’artiste, c’est que sans la passion, exercer ce métier est impossible, parce que l’on est constamment confronté à la comparaison, aux choix des autres. Beaucoup de gens veulent faire ce métier qui fascine et attire beaucoup. Mais sans passion on est vite étouffé. Il est vital pour moi de faire rire les gens, de jouer, chanter, faire de la musique. Il faut aimer ça, ne pas avoir peur… »
Quelles sont vos références en musique, au cinéma ?
Tom Leeb : « J’aime la finesse, ce qui n’est pas forcément populaire. J’apprécie de devoir creuser pour comprendre, de devoir chercher pour découvrir un artiste. Le populaire a énormément de qualités, il rassemble. Tout ce qui est facile d’accès a beaucoup de qualités. Mais je suis attiré par la recherche.
Dans les films, j’aime que la réalisation ne soit pas conventionnelle, qu’un plan soit difficile. J’apprécie quand, en musique, on ne respecte pas le format traditionnel du refrain-couplet-refrain, ou quand un humoriste me fait rire avec un humour pas reproductible. Je suis attiré par la surprise, par ce qui est singulier. »
Comment avez-vous vécu l’annulation de l’Eurovision 2020 à cause du Covid, alors que vous deviez représenter la France ?
Tom Leeb : « Rater un tel événement est un signe. C’est comme cela que je l’ai interprété. Donc je n’ai pas eu envie de me représenter. Surtout que mon emploi du temps ne me l’aurait pas permis : l’Eurovision s’est déroulée en mai cette année, au moment même où je tournais deux séries en même temps. J’ai vécu cette opportunité de me présenter à l’Eurovision comme une chance, mais ça ne s’est pas fait. J’ai vécu cette annulation comme un signe, et immédiatement après, les propositions de tournages sont arrivées. »
Comment vivez-vous le fait d’être fils de … ?
Tom Leeb : « C’est une question que je me pose de moins en moins. Etre le fils de Michel Leeb est autant un avantage qu’un inconvénient. C’est ma réalité, rien de plus. A force de travail et persévérance, on se fait une place dans le métier. Je ne pense pas avoir obtenu de places grâce à cette parenté. Mais je dois dire que c’est un bonheur de pouvoir observer mon père travailler, d’être aux premières loges… »
Quelles chansons allez-vous interpréter au Vinelive à Palavas-les-Flots ? Pensez-vous interpréter de nouveaux titres pour les tester face au public ?
Tom Leeb : « Je travaille sur des titres nouveaux, mais je souhaite les peaufiner avant de les présenter au public. Donc au Vinelive, j’interpréterai mes deux albums Silver Lining et Recollection. »
Pour en savoir plus : vinelive.fr