Politique — Sète

Parking Aristide Briand : y a-t-il un fiasco de la gestion urbaine à Sète ?

L'affaire du parking Aristide Briand génère débats et polémiques. Est-elle une simple controverse locale, ou résonne-t-elle comme un appel à repenser les modes de planification urbaine, dans une prise de décision collective ?

Affrontements ! Le futur parking Aristide Briand incarne désormais le symbole d’une lutte acharnée entre, d’une part, l’administration de François Commeinhes, déterminée à mener à bien son projet et, d’autre part, une opposition citoyenne et politique, vivement préoccupée par les implications financières et environnementales d’une telle entreprise.

Un arrêt de chantier qui interroge !

Scandale à l’horizon ? Pour l’association Bancs publics, c’est une certitude. Il y aurait même un voile de mystère et d’indignation, face à la halte soudaine des travaux sur la place Aristide Briand. Et leur constat, transmis dans un communiqué, est le suivant : « depuis plusieurs jours déjà aucun bruit n’en remonte si ce n’est celui du scandale ! Face aux difficultés techniques, les entreprises chargées des travaux ont dû mettre un genou à terre, l’autre enfoncé déjà dans le gouffre financier que représente pour elles l’opération et elles ont donc demandé une remise à plat de l’ensemble. »

Côté majorité, il n’y a aucun problème. Premièrement le chantier est dans sa « phase normale de séchage », non pas pour raison d’eau qui déborderait, mais bien pour « les parois injectées qui doivent sécher. » Il y a en effet un « ralentissement des travaux du parking », confirme Emmanuel Noirot, directeur de la communication, tout en soulignant que les efforts et les ressources sont mis dans les travaux, les aménagements et l’organisation des pourtours de la place, pour accueillir au mieux l’événement « Escale à Sète. » Aucune problématique avec les entreprises n’a été évoquée par la mairie qui compte bien faire acte de pédagogie dans les semaines qui viennent avec une visite de chantier, pour en comprendre « son évolution et sa réalité. » 

Deux théories s’affrontent ! 

« Dans un cœur de ville où l’eau souterraine est présente, les dégâts environnementaux sont phénoménaux, » soutient l’opposition avec Véronique Calueba et Laura Seguin qui ont déjà depuis 2022,  transmis onze courriers au préfet, à la Police de l’eau, aux Directions de la DREAL, au Maire et à la SPLBT ainsi que plusieurs éléments au Procureur de la République.

« Il n’y a jamais eu d’eau à Sète, avant qu’on aille la chercher à Issanka. Tout le monde le sait, il n’y a rien à cacher », précisait en novembre dernier, Vincent Sabatier, adjoint en charge du pôle « Ville apaisée », délégué aux grands travaux. 

« Une résistance et une protestation populaires »

Face à ce qui apparaît comme une aberration urbanistique et écologique, une coalition d’élus d’opposition et de collectifs citoyens, s’est formée pour contester vigoureusement la pertinence du parking. Ils installent ce qu’ils appellent « une résistance et une protestation populaires » avec une présence lors d’événements, d’inaugurations et plus régulièrement lors des séances du conseil d’agglomération ou du conseil municipal de la ville de Sète. « Toujours dans le calme et la détermination en même temps que toujours vivant, » écrivent-ils, le Collectif Bancs publics sera présent, ce jeudi 21 mars à 16h45 à Loupian salle Nelson Mandela, et lundi 25 mars à 16h45 à Sète devant l’hôtel de Ville.

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