Passage à l'heure d'hiver : on avance ou on recule ? On remet les pendules à l'heure
Chaque année, à la fin d'octobre, les pays de l’Union Européenne se livrent à un rituel bien connu, souvent très irritant : le passage de l'heure d'été à l'heure d’hiver...
À vos montres !
Cette année, en France, ce changement aura lieu dans la nuit du samedi 28 au dimanche 29 octobre 2023. Ce moment marque le retour à l’heure standard, ajustant nos horloges pour mieux correspondre à la rotation naturelle de la Terre. À 3 heures du matin, nos montres reculeront d’une heure, affichant ainsi 2 heures. Un ajustement simple qui s’accompagne d’un impact sur notre bien-être
Car il a été démontré que ce rituel bisannuel a des répercussions sur notre bien-être. Les experts n’hésitent pas à mettre en garde contre de potentielles perturbations du sommeil et autres changements d’humeur. Pour atténuer ces effets, des méthodes douces sont recommandées, dont le fait de reculer l’heure du coucher progressivement pendant quelques jours, avant et après le changement d’heure.
Un rituel en voie de disparition ?
D’où vient cette histoire de changement d’heure, qui vient nous perturber deux fois par an ? La réponse se situe à la fin des Trente Glorieuses. Le changement d’heure d’hiver et d’été que nous connaissons aujourd’hui a été instauré en 1975 pour réaliser des économies d’énergie suite au choc pétrolier. Cette initiative, lancée par l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie (ADEME), a été harmonisée à l’échelle européenne en 1998.
Objet de nombreuses critiques, le changement d’heure ne répond plus aux problématiques posées il y a déjà près de 50 ans. D’ailleurs, des débats animés ont eu lieu au Parlement européen concernant la fin du changement d’heure. En mars 2019, un projet a été adopté pour mettre fin à cette pratique. Cependant, en raison de divers facteurs, tels que la crise sanitaire due au Covid-19, le Brexit et les bouleversements liés à la guerre en Ukraine, le sujet a été repoussé. La décision finale sur la fin du changement d’heure repose désormais sur chaque État membre de l’UE, qui doit choisir entre rester à l’heure d’hiver ou à l’heure d’été.