Pérols : l’art géométrique de Léos Cilas habille désormais le M.U.R
Route de la Mer, le M.U.R de Pérols s’offre une nouvelle identité, éclatante et résolument contemporaine. Ce vendredi 20 décembre, c’est l’artiste montpelliérain Léo Cilas, alias Asto, qui a pris les commandes de cette immense fresque en plein air.
Le M.U.R prend “une nouvelle âme”
“Je joue avec les formes et les couleurs, c’est fondamental dans mon travail”, confie Asto, les yeux pétillants, face à son œuvre fraîchement achevée. Ici, la géométrie se déploie, se superpose et se tord, créant des illusions de profondeur et des perspectives inattendues. Aujourd’hui, l’artiste montpelliérain n’a plus rien à prouver, mais il s’amuse toujours autant. “Mon premier tableau géométrique est né d’une toile ratée. Depuis, je n’ai jamais lâché ce style”, raconte-t-il avec le sourire.
Cette inauguration a été l’occasion d’un échange bon enfant entre Jean-Pierre Rico, maire de Pérols, et un membre de la municipalité, visiblement heureux de voir le mur une nouvelle fois transformé. “Alors, c’est le 24ᵉ, le 43ᵉ ou le 3 000ᵉ artiste qui passe sur ce mur ? Peu importe, ce qui compte, c’est qu’à chaque fois, il prend une nouvelle âme”, plaisante l’édile. Un instant de légèreté, mais un vrai constat : le M.U.R de Pérols s’est imposé comme une scène à ciel ouvert, changeant de visage tous les trois mois pour surprendre, bousculer, émerveiller.
Carte blanche
“Ce qui est bien, c’est qu’on ne dicte rien aux artistes. Ils ont carte blanche. Et ça, ça fait toute la différence”, ajoute un représentant de la municipalité. Une initiative qui fait mouche, d’autant plus que le M.U.R de Pérols a pris une notoriété inattendue. “On est les 14es de l’association des M.U.R.S de France, et on a le plus grand de France. Même sur Maps, il est référencé !”, se félicite l’élu.
Pour Asto, ce projet est l’occasion d’inscrire sa patte dans un espace vivant et collectif. “Je ne cherche pas à imposer un message. Mon objectif, c’est que chacun se fasse sa propre lecture de l’œuvre”, explique-t-il. Sa fresque joue des perspectives et des illusions, des volumes surgissent, disparaissent, se recomposent selon l’angle de vue. Ce travail minutieux, il le prépare en amont sur tablette numérique, mais l’exécution à la main demande patience et précision. “Parfois, le simple paraît simple, mais en vrai, c’est compliqué”, glisse-t-il.
Prochain rendez-vous en février/mars, avec de nouvelles formes, de nouvelles couleurs et, sans doute, une nouvelle perspective.