Pérols, "un cas atypique" dans l'expérimentation des uniformes à l'école

“La tenue unique efface les inégalités entre familles et crée les conditions du respect. Elle sera expérimentée dans 100 établissements dès cette année. Si les résultats sont concluants, nous la généraliserons en 2026”, tweetait le président de la République Emmanuel Macron, le 16 janvier dernier. Partout en France, des collectivités, majoritairement de droite, ont donc décidé de tester le port de l’uniforme dès la rentrée 2024. Cette initiative est financée à 50 % par la collectivité, le reste étant pris en charge par l’État, pour un coût total estimé par l’Éducation nationale à environ 200 euros par trousseau. Chaque commune est responsable de définir son uniforme, en concertation avec la communauté éducative locale.

A Pérols, les conseils d’écoles des deux groupes scolaires maternelles et primaires ont voté leur participation à cette expérimentation : La Guette refuse alors que Font Martin dit oui. “Pérols va être un cas atypique, constate Jean-Pierre Rico, maire de la commune. D’un côté la moitié des enfants auront un uniforme et l’autre moitié ne l’auront pas. Donc ça sera intéressant de voir ce que cela va donner.” Les équipes travaillent donc actuellement à définir le trousseau du vêtement unique.

Autre particularité de Pérols : puisqu’un seul groupe scolaire participe, la commune est sous le seuil des clauses de marché public. “Ca nous permettra de ne pas lancer d’appel d’offres, explique Jean-Pierre Rico, et d’avoir plus de facilités car d’après les informations que j’ai, les villes qui ont lancé des appels d’offre n’ont pratiquement aucune réponse. Nous allons donc pouvoir, d’un côté déterminer le contenu du trousseau et le type de tenue avec les parents d’élèves et de l’autre de trouver plus rapidement et plus efficacement les équipements nécessaires.”