Pézenas : première utilisation du bracelet anti-rapprochement
Un homme âgé de 46 ans a été condamné à une peine d’un an d’emprisonnement avec sursis probatoire pendant deux ans par le tribunal correctionnel de Béziers le 28 juin 2021 pour avoir perpétré des faits de violence sans incapacité, appels téléphoniques malveillants, menaces de mort, destructions de bien et vol par effraction à l’encontre de son ex-épouse. Le sursis probatoire prononcé sera accompagné d’un port de bracelet anti-rapprochement (BAR).
N’acceptant pas leur séparation, un homme âgé de 46 ans a perpétré de nombreux délits à l’encontre de son ex-épouse (gifles et coups de poings, SMS menaçants, menaces avec un couteau, dégradation de son appartement, etc.) entre le 11 février et le 1er avril 2021 à Agde et Pézenas. Pour ces faits, il avait été placé en garde à vue le 3 avril 2021 par les gendarmes de la BTA de Pézenas, puis a fait l’objet d’une comparution devant le parquet. Avant son jugement, il avait été placé sous contrôle judiciaire le 5 avril 2021.
Le BAR, un nouvel outil de lutte contre les violences conjugales
C’est une grande première pour la juridiction biterroise puisqu’il s’agit de la première installation effective du bracelet anti-rapprochement sur le ressort de son tribunal judiciaire. Ce nouvel outil de lutte contre les violences conjugales géolocalise l’auteur et la victime en temps réel. Dans le cas où le porteur du bracelet s’approcherait de la victime à moins d’un kilomètre, la victime ainsi que les forces de l’ordre recevront immédiatement un signal d’alerte. De ce fait, ces derniers peuvent intervenir rapidement pour interpeller l’auteur, mettant ainsi à l’abri la victime.
Première utilisation du BAR
Le substitut du procureur de la République a reçu la victime le 29 juin dernier pour remettre le dispositif et lui expliquer son fonctionnement. Le SPIP ou service pénitentiaire d’insertion et de probation installera l’autre partie du dispositif sur le condamné d’ici la fin de la semaine. Ce dernier ne pourra le retirer sans déclencher une alarme traitée en temps réel, H24, par le téléopérateur ALLIANZ. Au cas échéant, il alerte directement la victime et les forces de l’ordre. Le fait de refuser le port du BAR, de l’arracher ou de violer l’interdiction d’approcher la victime révoquerait le sursis probatoire dont le condamné bénéficie, ce qui implique une incarcération immédiate.