Pézenas : violences conjugales, rapports sexuels forcés, un procès à la clé
Un individu accusé par son ex-compagne d'avoir commis à son encontre des violences conjugales et des rapports sexuels forcés sera jugé le 28 septembre prochain. Les détails de l'affaire…
Le visage tuméfié
Le 16 octobre 2021, les gendarmes de Pézenas ont été appelés au domicile d’une jeune femme de 27 ans qui se disait victime des coups de son ex-compagnon. Celui-ci se serait énervé, jaloux de la nouvelle relation avec un homme qu’elle aurait eu, selon lui. L’homme lui aurait asséné des coups au visage puis aurait quitté les lieux en s’emparant de son téléphone. La version de la jeune femme a été corroborée par des traces de coups sur son visage, constatées par un médecin, qui lui ont valu deux jours d’interruption temporaire de travail.
La victime a ensuite expliqué que son ancien compagnon lui avait “imposé des actes sexuels” et l’avait “régulièrement frappée au cours de leur relation”, indique Raphaël Balland, procureur de la République près le tribunal judiciaire de Béziers.
Interpellation du suspect
Le 31 août 2022, au terme d’une enquête minutieuse, l’individu a été interpellé par les gendarmes dans son nouveau domicile à Caux, dans l’Hérault. Sur place, les militaires ont saisi près de 370 grammes de cannabis. La garde à vue a permis d’établir que l’homme, âgé de 27 ans et déjà condamné à deux reprises, était un consommateur régulier de produits stupéfiants. Celui-ci a avoué avoir volé le téléphone de la victime. Quant aux faits du 16 octobre 2021 qui lui sont reprochés, il s’agirait selon lui d’une “scène de violences réciproques”. Selon lui, les relations sexuelles qu’il avait avec la plaignante étaient toutes consenties.
Procès à venir
“Le suspect a été présenté au parquet de Béziers le 2 septembre 2022, puis placé en détention provisoire par le juge des libertés et de la détention jusqu’à sa comparution le 7 septembre 2022 devant le tribunal correctionnel dans le cadre d’une comparution immédiate. Ayant sollicité un délai pour préparer sa défense, il a été maintenu en détention provisoire jusqu’à son procès qui se tiendra le 28 septembre 2022 pour les violences sur son ex-compagne, le vol du téléphone et l’usage de produits stupéfiants en récidive”, indique le procureur, qui ajoute que l’individu encourt la peine maximale de cinq ans d’emprisonnement.