Pizzas Buitoni contaminées : après Fraîch'Up, la gamme Bella Napoli est dans le viseur de la justice
Affaire Buitoni, épisode 2. L’AFP a révélé ce jeudi matin qu’une femme de Perpignan avait porté plainte contre la filiale de Nestlé après avoir été contaminée par la bactérie Escherichia Coli en mangeant une pizza de la gamme Bella Napoli.
Les analyses de la mère de famille, hospitalisée pendant 6 jours, ont révélé la présence de la bactérie Escherichia Coli. Il s’agit de la première contamination liée à cette gamme, elle intervient alors que l’entreprise est visée par une enquête pour blessures et homicides involontaires.
Des dizaines de cas graves
En mars, la marque de pizzas surgelées Buitoni avait rappelé toute la gamme Fraîch’up après la découverte de la bactérie Escherichia coli dans une pâte. Cette décision intervenait alors que l’agence Santé publique France avait signalé une nette augmentation des cas de contamination à la bactérie Escherichia coli depuis le début de l’année. Elle serait à l’origine de la mort de deux enfants.
Après enquête, c’est le site de production des pizzas surgelées Fraich’Up qui a été identifié comme étant la source des contaminations. Le parquet de Paris a ouvert une enquête début avril pour “blessures et homicides involontaires” après qu’une dizaine de cas aient été identifiés.
La chaîne de production arrêtée
Depuis le 1er avril, le site de production de Caudry ne sort plus aucune pizza. Le préfet du Nord a ordonné l’interdiction de continuer à produire au sein de l’usine. Cette décision a été officialisée ce mercredi 6 avril 2022.
L’arrêté préfectoral précise que “l’activité industrielle de production alimentaire, en ce qui concerne les deux lignes de production de pizzas de l’usine de Caudry, est arrêtée”. Cette décision fait suite à 2 inspections d’hygiène approfondies menées les 22 et 29 mars par des agents de la Direction départementale de la protection des populations du Nord et de la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes, dans le cadre de leurs investigations réalisées en lien avec l’alerte E. Coli.
Une enquête qui a mis en évidence “un niveau dégradé de la maîtrise de l’hygiène alimentaire dans l’usine de Caudry qui a justifié la prise d’un arrêté de cessation des activités industrielles de production.”