Planète décarbonée, équilibre homme-femme retrouvé, le 8 mars est désormais la journée de l’homme
[EDITO] Il était temps, l’homme est une femme comme les autres ! Rien à voir avec le film de Zilbermann datant de 1998. Nous sommes en 2073, cent ans déjà que les femmes du Mouvement pour la liberté de l’avortement et de la contraception (MLAC) affichaient fièrement en 1973 : « ils ne décideront plus pour nous. »
C’est une renaissance. Mal construit, l’homme a su se reconstruire. Autrefois, journée internationale des droits de la femme, le 8 mars est devenu en 2057, une journée de mémoire pour l’homme, avec un petit h. Une nécessité, un besoin, comme une piqûre de rappel annuel, pour ne pas laisser la sève du patriarcat reprendre comme un venin ou un virus le contrôle des cerveaux mâles. Se soigner de cette envie de prépondérance de pouvoir sur tous les aspects de la vie : politique, économique, sociale, culturelle, et même familiale. Avec ce 8 mars 2073, voilà 16 ans que la fête est belle, ce n’est plus la journée d’un combat, mais celle d’un équilibre retrouvé. La femme n’est plus un bien que l’on possède.
Dans les seventies, l’avocate Gisèle Halimi fondait avec la philosophe et romancière Simone de Beauvoir le mouvement « Choisir la cause des femmes », pour défendre le droit des femmes à disposer de leur corps. Bobigny 1972, l’avocate défend une jeune fille mineure, accusée d’avoir avorté après un viol. Le procès devient un symbole de la lutte pour la dépénalisation de l’avortement en France. Le top départ de cette lutte avait été donné le 5 avril 1971 avec le « manifeste des 343. » En une du Nouvel Observateur, 343 femmes déclarent : « je me suis fait avorter ». Elles s’exposent ainsi à des poursuites pénales qui pouvaient aller jusqu’à l’emprisonnement. Parmi les signataires, de nombreuses personnalités, dont Gisèle Halimi, Simone de Beauvoir, Marguerite Duras, ou encore Catherine Deneuve.
17 janvier 1975, dépénalisation de l’avortement, c’est l’adoption de la loi Veil. Une réforme sociétale majeure qui marque un tournant décisif dans les droits des femmes en France.
4 mars 2024, la liberté d’accès à l’IVG entre dans la Constitution. À Versailles, au Congrès « La loi détermine les conditions dans lesquelles s’exerce la liberté garantie à la femme d’avoir recours à une interruption volontaire de grossesse [IVG], » ce texte s’inscrit dans l’article 34 de la Constitution. Au-delà de protéger la loi Veil, cet acte fort est un message envoyé à toutes les femmes. La France devient le premier pays au monde à inscrire l’IVG dans sa Constitution, et confirme dans une époque vacillante sa valeur intrinsèque à la défense des droits humains.
Température 1400°C, pression 6 Gigapascals, il a su résister ! Un diamant, c’est un morceau de charbon qui n’a jamais abandonné. En 2073, le genre humain est devenu un diamant pour la planète, alors qu’il a bien failli en être le poison ! Pour l’heure, retrouvez dans cette édition d’Hérault Juridique & Économique les sujets où l’Homme n’était encore que charbon.
- Patricia Mirallès : « À toutes les jeunes filles : battez-vous ! Personne n’a le droit de vous
dire que vous n’y arriverez pas. » - Sophie Béjean : déconstruction des stéréotypes de genre, parité dans l’enseignement scolaire, se donner les moyens de l’égalité hommes-femmes.
- Émilie Réboulet : du labo à la peau ou les secrets de l’eau thermale de Balaruc.
- Mathilde Lefranc, experte en CrossFit et en entraînement familial
- Lena Nogueira : « On n’a plus besoin de dire que les filles peuvent aussi faire du football, c’est acté. »