Poussan, cabanisation : une nouvelle construction illégale démolie
Un abri de stockage et un mur de clôture ont été détruits en l'absence de toute autorisation d'urbanisme. Une action de la préfecture pour lutter contre le phénomène de cabanisation dans le département.
Un bulldozer rouge a été de sortie à Poussan ce mardi 26 novembre, pour démolir une construction illégale réalisée en l’absence de toute autorisation d’urbanisme, sur un terrain non constructible de la commune, en zone agricole.
“Il s’agit d’une nouvelle action des services de l’État menée dans le cadre de la lutte contre la cabanisation“, indique un communiqué de la préfecture de l’Hérault. Une nouvelle opération de destruction après de nombreux contrôles opérés sur l’ensemble du territoire de l’Hérault, que ce soit sur le littoral ou dans l’arrière-pays.
Cet abri de stockage de 70,4m2 et un mur de clôture de 55 m a été détruit “à l’issue de procédures administrative et judiciaire, après constat de l’inaction du propriétaire” selon la préfecture. Le tribunal correctionnel de Montpellier l’avait condamné à une remise en l’état des lieux, sous astreintes financières. Mais malgré une dernière mise en demeure, il a refusé d’agir.
Aux frais et au risque de la personne condamnée
En dernier recours, le préfet de l’Hérault François-Xavier Lauch, en lien avec le procureur de la République près le tribunal judiciaire de Montpellier, a décidé de procéder à la démolition du bien illégal, ainsi que d’un mur de clôture, aux frais et risques de la personne condamnée.
Une opération qui a mobilisé les agents de la direction départementale des territoires et de la mer de
l’Hérault (DDTM 34), les militaires du groupement de gendarmerie départementale, ainsi qu’une entreprise spécialisée pour la démolition.
François-Xavier Lauch a rappelé “la prégnance du phénomène de cabanisation dans le département, et l’engagement fort de l’Etat dans cette lutte”. Car les enjeux sont multiples : “tout administré doit se conformer aux règles d’urbanisme et appliquer les décisions de justice“, il faut “préserver les espaces agricoles et l’environnement” et “prévenir les risques naturels tels que les feux de forêt et les inondations“. De nouvelles démolitions sont prévues.