Présidentielle : Emmanuel Macron fait des concessions sur l'âge de départ en retraite
En cette période de campagne électorale précédant le second tour de l'élection présidentielle, le candidat Emmanuel Macron tente de séduire une partie des électeurs en modifiant son projet concernant la réforme des retraites.
Départ à 64 ans et un éventuel référendum
En déplacement hier à Denain, dans les Hauts-de-France, sur les terres de Marine Le Pen, le président sortant Emmanuel Macron, qui a obtenu 27,84 % des voix exprimées au premier tour de scrutin, a fait un pas en direction de la gauche, en se disant prêt à faire passer l’âge de la retraite à 64 ans au lieu des 65 ans initialement prévus (actuellement, l’âge de la retraite est fixé à 62 ans), en cas de tensions. Le président sortant a même évoqué un éventuel référendum à ce sujet.
Les économistes sont nombreux à juger nécessaire de retarder l’âge de la retraite pour faire entrer de l’argent dans les caisses de l’Etat. Le candidat est donc pris en étau entre nécessité économique et popularité, à moins de deux semaines du second tour de l’élection présidentielle.
Séduire la gauche
Emmanuel Macron (La République en Marche) se tourne donc vers la partie gauche de l’électorat, en se déclarant décidé à “enrichir” son programme sur un volet plus “social”. Le président-candidat fait ainsi les yeux doux aux électeurs qui avaient choisi au premier tour Jean-Luc Mélenchon (21,95 % des voix), Anne Hidalgo, Philippe Poutou ou encore Fabien Roussel. Il s’efforce aussi de convaincre les indécis, qui sont encore très nombreux.
Il cherche également à contrer Marine Le Pen (Rassemblement national), qui pour sa part s’était prononcée pour un âge de départ à la retraite pour tous à 60 ans, avant de se raviser et d’évoquer un départ en retraite progressif à partir de 60 ans, en fonction de la pénibilité de l’emploi occupé.