Justice — Villeneuve les Maguelone

Prison de Villeneuve-les-Maguelone : "Nos collègues ne sont pas encore enterrés qu'on nous demande de faire des extractions dans les conditions que nous dénonçons"

Alors qu'un hommage national était rendu mercredi aux deux agents pénitentiaires tués la semaine dernière, le syndicat Ufap Unsa Justice de la prison de Villeneuve-lès-Maguelone dénonce un plan d'amélioration de conditions de travail qui n'est pas à la hauteur.

“Leur mort ne restera pas impunie”, disait le premier ministre Gabriel Attal mercredi midi, durant l’hommage national aux deux agents pénitentiaires tués lors d’une attaque au fourgon, le 14 mai dernier. Au même moment, à la prison de Villeneuve-les-Maguelone, deux agents pénitentiaires non armés recevaient l’ordre de transporter un détenu condamné pour violence avec arme. “On marche sur la tête, déplore Marine Orengo, secrétaire locale de Ufap Unsa Justice. L’hommage avait lieu à midi, nos collègues ne sont pas encore enterrés qu’on nous demande déjà de faire des extractions dans les conditions que nous dénonçons”.

En effet, depuis le drame qui a couté la vie à Fabrice Moello et Arnaud Garcia, l’union intersyndicale avait appelé au blocage des prisons sur tout le territoire. Le 17 mai, après trois jours de mobilisation, l’administration présentait un plan d’amélioration de conditions de travail qui a rapidement été signé par FO, la CGT et SPS. “A l’Ufap, nous avons choisi de consulter la base de nos adhérents avant de prendre la décision de signer ou non, explique Marine Orengo. Les retours étaient mitigés mais de peur d’être exclu de la table des négociations, nous avons signé.”

Le texte présenté par l’administration pénitentiaire n’est pourtant pas suffisant, selon le syndicat, même si certaines des demandes ont été accordées. “Ils ont retenu plusieurs de nos demandes : privilégier la visio pour certaines audiences, banaliser nos véhicules ce qui nous rendrait moins repérable sur la route, changer une partie de la flotte de véhicules pour des engins plus puissants lorsque les circonstances le demandent”

Mais ce qui gène la syndicaliste et ses collègues, ce sont “les grosses absences” de ce texte. Tous d’abord, les agents pénitentaires demandent que les transferts de détenus ne puissent plus se faire à deux. “Nous devons être minimum trois, précise Marine Orengo, pour la sécurité de tous. Il faut également que beaucoup plus d’agents soient formés à la pratique des armes”. Et bien sûr, l’éternel problème du recrutement dans un métier qui gère tous les jours la surpopulation carcérale.

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Commentaires

  1. on se demande s’il y a encore un gouvernement dans ce pays. Ou alors il a des accointances avec le Milieu!

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