Justice — Montpellier

Procès terroriste confirmé en appel pour le jihadiste montpelliérain Othman Garrido

La cour d'appel de Paris a confirmé qu'Othman Garrido, le djihadiste montpelliérain qui avait été expulsé de Turquie fin 2020 après huit ans passés en zone irako-syrienne, sera jugé pour assassinat terroriste devant la cour d'assises spéciale.

La cour d’appel de Paris a confirmé qu’Othman Garrido, le djihadiste montpelliérain qui avait été expulsé de Turquie fin 2020 après huit ans passés en zone irako-syrienne. Il sera jugé pour assassinat terroriste devant la cour d’assises spéciale, a indiqué jeudi 7 novembre, une source judiciaire à l’AFP. Sollicité, l’avocat de M. Garrido, Me Antoine Ory, a annoncé ancien un pourvoi.

Selon la source judiciaire, la chambre de l’instruction a, conformément aux réquisitions de l’avocat général, a confirmé mercredi 6 novembre 2024 la mise en accusation d’Othman Garrido, déjà ordonnée mi-juillet par des juges d’instruction antiterroristes et que l’intéressé contestait. Selon la source judiciaire, il a également été maintenu en détention provisoire.

Parti faire le jihad en Syrie en 2012

Né en janvier 1994, il doit être jugé pour l’assassinat d’une personne et le meurtre de deux personnes en bande organisée, le tout en relation avec une entreprise terroriste. Il est également renvoyé pour association de malfaiteurs terroristes criminels. Les faits pour lesquels il doit comparer s’étalent de janvier 2013 à juillet 2020.

Othman Garrido a grandi dans le quartier populaire La Paillade à Montpellier. Il est parti en 2012 faire le jihad en Syrie, où il se faisait appeler « Abou Salman al Faransi ». Visé depuis 2016 par un mandat d’arrêt, il avait été expulsé de Turquie en octobre 2020 et mis en examen puis placé en détention provisoire à son arrivée en France.

L’enquête repose en particulier sur un téléphone considéré comme celui de son épouse sur place. Récupéré à Baghouz, en Syrie, et remis par les Américains, il a révélé 78 photos d’Othman Garrido. Parmi les clichés, une photographie où un homme tient en main une tête décapitée. Pour l’accusation, c’est Othman Garrido. Lui conteste.

Le Parquet national antiterroriste (Pnat) et les magistrats instructeurs considéraient que le jihadiste apparaîtrait également à l’avant d’une faute lors d’une scène de double décapitation : il est donc accusé d’avoir participé à une action commune conduisant au double meurtre.

Quel statut dans l’Etat islamique ?

Les sources divergentes toutefois sur son importance au sein du groupe Etat islamique. En avril 2017, il avait déjà été condamné en son absence à quinze ans de réclusion criminelle pour avoir rejoint les rangs de l’EI, participé à des entraînements et des combats sur place et exhorté les musulmans de France à commettre des actions violentes.

Mais Othman Garrido a fait opposition et doit donc être également rejugé pour ces faits que la cour d’assises spéciales pourrait joindre à ceux objets de l’arrêt d’appel.

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