Que faire en Agde : les 7 merveilles du territoire à visiter 

Après avoir été divisé en un jardin vivrier et une exploitation viticole, le domaine a été séparé en deux par l’arrivée du chemin de fer en 1857. Sous la direction de Saint-Étienne Laurens et de son fils Emmanuel, il s’est transformé en un écrin de verdure et un lieu de rassemblement. Les aménagements originaux, comme les sentiers sinueux menant aux abords du bâtiment, la pièce d’eau et la promenade le long des berges de l’Hérault, ainsi que l’accès à la rive gauche du Canalet et l’entrée principale du parc, reflètent cette évolution. Cependant, à partir des années 30, les ressources financières du propriétaire ne suffisaient plus à maintenir l’intégrité du domaine, et il a progressivement perdu son caractère d’origine. Les années de la Seconde Guerre mondiale ont aggravé cette situation, entraînant des dommages considérables. À partir de 1950, le domaine a été réaménagé, avec la découverte et la mise en valeur du plan d’eau, ainsi que le changement d’orientation vers la culture du coton, puis vers un verger de fruits. Après le décès du propriétaire en 1959, le château a commencé à se détériorer, jusqu’à ce que la ville d’Agde l’acquière en 1994.

S’étirant entre Le Cap d’Agde et Agde, le mont Saint-Loup se dresse fièrement à 113 mètres d’altitude sur une superficie d’environ 15 km². Vestige d’un ancien volcan en activité il y a 750 000 ans, ce site exceptionnel a légué à la cité d’Agde sa teinte gris irisée si particulière ainsi que ses édifices en basalte. Installé à la pointe sud de la chaîne des volcans d’Auvergne, il a modelé la côte en créant une multitude d’îlots, de criques, de plages et de falaises. Le mont Saint-Loup, magnifique formation volcanique près du Cap d’Agde, offre une vue panoramique incomparable sur la région, attirant les amateurs de randonnée en quête de paysages grandioses. Les falaises volcaniques qui bordent le Cap d’Agde révèlent également un spectacle saisissant avec leurs teintes spectaculaires et leurs formations géologiques uniques.

Nichée à l’extrémité méridionale de la chaîne des Puys d’Auvergne, la Grande Conque est une crique unique sur le territoire. Parmi les plus belles plages du Sud de la France, elle présente un tableau étonnant : le bleu et le noir. La Grande Bleue vient caresser la plage de sable noir, héritage des éruptions volcaniques d’antan. Formée par des éruptions terrestres et sous-marines il y a environ 750 000 ans, la plage mêle sable noir, coulées basaltiques, tufs, sédiments et scories vitrifiées. Le phénomène a donné un résultat explosif où les pierres, coulées de laves solidifiées, semblent lécher les eaux. De la mer, deux canines rocailleuses émergent : les Rochers des deux Frères. Une vieille légende raconte que deux frères ont découvert une sirène blessée sur la plage. Attendris, ils la soignèrent puis, tombèrent éperdument amoureux. Jaloux de cet amour commun, ils finirent par s’entretuer. Peinée, la sirène supplia Poseidon de préserver leur souvenir. Le dieu de la mer leva en réponse deux majestueux rocs.

Créer et alimenter un canal de 240 km de long, large de 10 à 20 mètres et profond de 2 mètres, reliant l’océan Atlantique à la Méditerranée, avec les ressources techniques et topographiques du XVIIe siècle, cette idée audacieuse avait besoin d’un génie, ou d’un fou, pour voir le jour. Rêvé pendant des siècles, l’exploit monumental est finalement devenu réalité sous le règne de Louis XIV, qui, bien inspiré, fit appel à l’expertise d’un Biterrois sans limite, un entrepreneur des premières heures… Sous l’impulsion du Roi Soleil et convaincu que ce pont entre les “deux Suds”, reliant la région tournée vers l’Atlantique à celle tournée vers la Méditerranée, serait une véritable révolution pour le commerce, l’architecte et ses hommes se mirent au travail. Ensemble, ils ont creusé et sculpté la terre, domptée et guidée l’eau, formant sur le territoire de l’Hérault un tracé plusieurs fois centenaire qui a encore de beaux jours devant lui.

Ferronniers d’art, tailleurs de pierre, ébénistes, menuisiers et mosaïstes, potiers… tous se sont donné rendez-vous au cœur de la vieille ville, perpétuant ainsi une tradition millénaire. Pionnière, Pézenas s’est engagée résolument dans la préservation de son patrimoine. La cité a su rester fidèle à ses racines, tout en tournant son regard vers les savoir-faire d’excellence de demain. Compagnons, Meilleurs Ouvriers de France et artisans aux mille talents trouvent ici une source inépuisable d’inspiration. Ici, le temps s’est arrêté et les artistes, bien inspirés, ont participé à la construction de sa légende. C’est ici que Molière, le maître de la comédie du XVIIe siècle, a développé son art et sa répartie. Mais l’histoire ne s’arrête pas là. Pézenas est aussi le lieu de naissance de Boby Lapointe, le chansonnier du XXe siècle. Deux générations, deux styles, une même ville pour les inspirer.

Entre les terres et la mer, les eaux douces et salées se mêlent harmonieusement dans cet étang situé entre Sérignan-Les-Plages et Portiragnes, autrefois un bras de l’Orb avant que le fleuve ne se déverse à la mer plus à l’ouest, entre Sérignan et Valras-Plage.  De nos jours, la réserve naturelle de La Grande Maïre s’étend sur plus de 400 hectares, sur lesquels elle présente une palette de paysages préservés, allant des dunes aux zones salées peuplées de salicornes. En son cœur, une roselière s’est épanouie, ajoutant à sa richesse et sa beauté. La Grande Maïre et la lagune de la Rivièrette voisine abritent une multitude d’habitats naturels pour une variété d’oiseaux tels que les canards, flamants roses, cigognes, hérons “pique-bœuf”, aigrettes, cormorans ainsi que des mammifères tels que les ragondins et les lapins. Classée Zone Naturelle d’Intérêt Faunistique et Floristique, cette réserve bénéficie d’une protection en tant que site Natura 2000 et propose trois parcours de randonnée : rouge (11 km), jaune (9 km) et bleu (2 km). 

Au cœur de la réserve du Bagnas, une vaste étendue de plus de 550 hectares entre Agde et Marseillan, une incroyable diversité d’oiseaux et d’animaux s’épanouit. Les passionnés d’observation peuvent profiter d’un point d’observation libre le long de la D 51, entre Marseillan-Plage et Marseillan-Village. Les cigognes noires y font escale pendant leurs migrations, les marais cachent des amphibiens, les reptiles se prélassent au soleil et les mammifères se faufilent dans les herbes hautes. Là, au milieu des roseaux, le canal du Midi traverse discrètement le territoire, ancien delta de l’Hérault.