Rémy Sanjuan, le pilote de moto montblanais qui défie les chronos
Dans le monde compétitif de la moto superbike, un jeune talent montblanais se distingue de plus en plus sur les circuits nationaux et européens.
À seulement 17 ans, Rémy Sanjuan est déjà un pilote aguerri, déterminé à faire de sa passion pour la moto une carrière au plus haut niveau. Portrait d’un jeune homme aux rêves audacieux, porté par la vitesse et l’ambition.
Interview de Rémy Sanjuan, pilote de moto en championnat de France FSBK et en championnat d’Europe FIM JuniorGP.
Un parcours marqué par des victoires et des épreuves
C’est à l’âge de 10 ans que Rémy Sanjuan a ressenti pour la première fois l’adrénaline de la moto. Cette passion, il la doit à son père, ancien motard, qui lui a transmis l’amour des deux-roues dès son plus jeune âge. « Mon père est un ancien motard, c’est lui qui m’a donné le goût de la moto », confie Rémy. Ce goût prononcé pour la vitesse l’a conduit rapidement à se lancer en compétition, dès l’âge de 12 ans, une entrée précoce qui marquera le début d’un parcours déjà riche.
Depuis ses débuts en compétition, Rémy a connu des moments de gloire, mais aussi des passages difficiles, propres à la vie d’un jeune sportif de haut niveau. Parmi les moments les plus marquants, il évoque sans hésitation ses victoires au circuit Paul Ricard et à Pau. « Gagner deux fois à Pau, c’était incroyable », se remémore-t-il avec un sourire. Cependant, la vie de pilote n’est pas exempte de défis. Sa chute à Pau, qui l’a éloigné des circuits pendant un certain temps, reste un souvenir douloureux. « C’est probablement le moment le plus difficile de ma carrière jusqu’à présent », admet Rémy.
Les défis financiers d’un sport exigeant
Comme beaucoup de jeunes talents, Rémy Sanjuan doit faire face aux réalités financières d’un sport aussi coûteux que la moto de vitesse. « Bien sûr, on a tous des difficultés, ça dépend des pilotes. Pour moi, c’est surtout le moyen financier. », explique-t-il. Heureusement, la Fédération française de motocyclisme est là pour soutenir Rémy, tout comme plusieurs entreprises locales du Biterrois. « La Fédération me soutient depuis cette année, mais on en cherche toujours plus car ça coûte cher », souligne-t-il.
Le parcours de Rémy ne serait pas le même sans le soutien indéfectible de son entourage. « J’ai mon mécanicien Francis Labail qui me suit depuis 2021, depuis mes débuts en compétition, et qui m’a énormément aidé », explique-t-il. Mais il ne s’arrête pas là. Rémy peut également compter sur son télémétricien Thomas Métro, son coach, son préparateur physique Cyril, ainsi que sur le soutien constant de sa famille et de ses sponsors. « Tous ces acteurs jouent un rôle crucial dans ma progression, m’aidant à surmonter les obstacles et à viser toujours plus haut. »
Des ambitions claires pour l’avenir
Rémy a déjà des objectifs bien définis pour l’avenir. « J’aimerais être pilote de Moto3 en Grand Prix, en championnat du monde. C’est mon choix numéro un », affirme-t-il avec conviction. Mais il reste également ouvert à d’autres horizons dans le monde de la moto. « J’aimerais aussi aller en SuperSport ou alors l’endurance », ajoute-t-il.
Parmi les nombreuses courses auxquelles il a participé, certaines restent gravées dans la mémoire de Rémy. « Il y a eu une course en Espagne sur le circuit de Jerez, sous la pluie, où j’ai fini dans le top 8. C’était très bien par rapport au niveau espagnol », raconte-t-il, fier de cette performance dans des conditions difficiles. Ces moments de réussite renforcent sa détermination à persévérer dans un milieu où la concurrence est rude. Rémy Sanjuan reste concentré sur le présent, tout en gardant un œil sur l’avenir. « Pour l’instant, je me concentre sur le présent, je ne pense pas trop à l’avenir même si c’est important d’y penser », explique-t-il avec sagesse. Il sait que son avenir dépendra en grande partie du soutien financier qu’il pourra obtenir, et il continue à chercher des sponsors pour l’accompagner dans sa progression.
La Red Bull Rookie Cup et le championnat de France en ligne de mire
Rémy ne cache pas son enthousiasme à l’idée de participer à la Red Bull Rookie Cup, une compétition qui pourrait bien être un tremplin pour sa carrière. « L’an dernier, j’ai été sélectionné et j’ai été finaliste. Mais je n’ai pas été pris, j’ai fini dans le top 4 sur 28 Français. Cette année, je me suis réinscrit et là, on attend la liste des sélectionnés », explique-t-il, plein d’espoir. Mais avant cela, c’est sur le championnat de France FSBK qu’il est concentré, où il mène actuellement avec 19 points d’avance avant l’avant-dernière course au circuit Carole le week-end prochain. « Il ne faut pas relâcher les efforts parce qu’au circuit Paul Ricard, la dernière course, je peux être titré champion de France », conclut-il, conscient que ce titre pourrait ouvrir de nombreuses portes pour la suite de sa carrière.