Rétrospective 2024 : ces moments politiques qui ont fait réagir nos élus
Élections européennes et législatives, motion de censure du gouvernement, nomination de nouveaux premiers ministres : l'année 2024 a été marquée par de nombreux évènements politiques, prévus ou complètement inattendus. Les ramifications locales de ces temps forts nationaux ont eu la part belle dans nos colonnes.
La colère des agriculteurs pour commencer l’année
L’année 2024 a débuté avec la mobilisation des agriculteurs dans tout le pays. Ils ont exprimé leur colère face à la baisse de leurs revenus, à la hausse des charges, à la concurrence déloyale due aux accords de libre-échange. Des manifestations non-déclarées ont eu lieu dans l’Hérault, à Béziers le 25 janvier ou encore à Montpellier le lendemain. Certains élus ont affiché leur soutien en retournant les panneaux d’entrée de commune, comme le maire Jean-Pierre Rico à Pérols. Le 26 janvier, les mesures de l’ancien premier ministre Gabriel Attal n’ont pas suffi à convaincre le monde agricole, il aura fallu attendre ses annonces du 20 février pour ramener un peu de calme.
Des élections européennes qui vont tout changer
En 2024, les Français ont été appelés aux urnes le 9 juin pour les élections européennes. Dans l’Hérault, les candidats étaient mobilisés depuis plusieurs mois pour faire campagne. Qu’ils fassent partie des Républicains, des Ecologistes, des Insoumis ou des Socialistes, tous ont été à la rencontre des électeurs, sur le terrain. Certains ont même reçu le soutien des chefs de partis, avec notamment la visite de Marine Tondelier ou encore de Raphaël Glucksmann à Montpellier. Une commune du département a même visé le “podium de la participation”, mais c’est malheureusement l’abstention qui a été la grande gagnante, ainsi que le Rassemblement national, en tête avec 31% des voix. Dans l’Hérault, les résultats étaient un peu différents des chiffres nationaux. Ces élections ont été le tournant de l’année politique 2024 puisque c’est suite à ces résultats que le président Emmanuel Macron a décidé de dissoudre l’Assemblée nationale.
Des élections législatives inattendues
Le mois de juin des Français a été chamboulé par des décisions politiques inattendues. Des élections législatives ont dû être organisées en urgence et un nouveau parti s’est créé, le Nouveau Front Populaire, union des gauches contre l’extrême droite. Les citoyens se sont également mobilisés puisque beaucoup de manifestations ont eu lieu dans le département. Le 16 juin, la liste des candidats au premier tour a été connue et a soulevé de nombreuses questions : Jean-Louis Roumegas peut-il gagner la 1re circonscription face à Patricia Mirallès ? Nathalie Oziol peut-elle perdre la 2e circonscription ? La 3e verra-t-elle le retour de Fanny Dombre-Coste ? Sébastien Rome peut-il gagner face au RN dans la 4e ? Verra-t-on un “choc des blocs” dans la 5e circonscription ? Le Nouveau Front Populaire peut-il triompher dans la “guerre des droites” de la 6e ? Y-a-t-il une évidence RN sur la 7e ? Quid de la 8e circonscription ? Et du ciottiste de la 9e ? Encore une fois, de nombreuses figures nationales se sont déplacées dans le département pour apporter leur soutien : Jean-Luc Mélenchon ou encore Edouard Philippe ont notamment attiré la presse. Puis le 30 juin, les résultats de ce premier tour ont passionné le pays.
Pour ne pas disperser les voix face au RN, des candidats, principalement macronistes, se sont désistés, plus ou moins rapidement. Certains ont été élus dès le premier tour, d’autres se sont affrontés en duels ou en triangulaires, souvent gauche contre extrême droite, NFP contre RN. Comme partout ailleurs En France, le RN a remporté une majorité de sièges : 5 députés dans l’Hérault. L’Occitanie était d’ailleurs dans le top 3 des régions qui ont élu le plus de députés RN.
Puis deux gouvernements !
Après 60 jours de réflexion et de discussion avec les différents partis politiques, notamment le RN, Emmanuel Macron a finalement nommé un premier ministre, Michel Barnier, le 5 septembre. Après avoir lutté pour nommer un gouvernement, il sera vite confronté à deux motions de censure : une du RN et une du NFP. Le 4 décembre, les députés du département réagissaient en direct dans nos colonnes durant le vote de la motion de censure qui a fait tomber le gouvernement de courte durée. Cette fois, le président Macron ira plus vite pour lui trouver un remplaçant : François Bayrou entre en fonction le 13 décembre, provocant là encore diverses réactions de la part de nos élus locaux.