Révélation : Robert Badinter au Panthéon
Dans une révélation faite à France Inter mardi, l'entourage du Président Emmanuel Macron a annoncé que le chef de l'État se montre favorable à l'entrée de Robert Badinter au Panthéon.
Cette « déclaration » survient à la suite du décès de l’ancien ministre de la Justice, figure emblématique de la lutte pour l’abolition de la peine de mort en France, survenu le 9 février dernier.
L’Élysée a, en effet, pris l’initiative de présenter à la famille de Robert Badinter les différentes options permettant d’honorer sa mémoire au sein de ce monument dédié aux personnages marquants de l’histoire française.
Parmi les modalités évoquées figure la pose d’une plaque commémorative, similaire à celle d’Aimé Césaire en 2011, la création d’un cénotaphe, à l’instar de Joséphine Baker en 2021, ou encore une inhumation, comme ce fut le cas pour Simone Veil et son époux en 2018, et prochainement pour Missak et Melinée Manouchian.
La famille de l’ancien garde des Sceaux, informée de ces options par un conseiller de l’Élysée, a indiqué que Robert Badinter n’était pas opposé à l’idée d’une telle distinction. Néanmoins, elle souligne que l’ancien ministre, connu pour son refus des décorations telles que l’Ordre national du mérite ou la Légion d’honneur de son vivant, prônait une grande sobriété.
L’entrée au Panthéon, sans pression
La dépouille de Robert Badinter sera inhumée cette semaine au cimetière de Bagneux, dans la plus stricte intimité, pour respecter les dernières volontés d’humilité exprimées par cet homme de loi. L’Élysée précise que la décision finale concernant l’entrée au Panthéon appartient exclusivement à la famille Badinter, sans aucune pression ni échéance imposée.
Emmanuel Macron prévoit de rencontrer Élisabeth Badinter, veuve de l’ancien ministre, ainsi que leurs enfants et petits-enfants, après l’hommage national prévu au ministère de la Justice ce mercredi 14 février, pour discuter des détails de cette potentielle panthéonisation.