Saint-Gély-du-Fesc : économie, Pics Studio… la maire Michèle Lernout dresse les perspectives

Photo : Michèle Lernout, maire de Saint-Gély-du-Fesc © Virginie Moreau.
Autres visuels © Ville de Saint-Gély-du-Fesc.

Michèle Lernout : « Saint-Gély est très active. Elle abrite environ 2 000 emplois. Beaucoup de personnes se rendent à Saint-Gély pour travailler. Environ 140 commerces sont installés, que nous accompagnons de plusieurs façons. Nous sommes la seule commune qui ait participé à l’opération de cash back City Foliz, portée par la CCI de l’Hérault et la Région Occitanie. Tous les EPCI et la Ville de Saint-Gély y ont participé. La CCI avait le leadership sur cette action, et c’est une entreprise saint-gilloise, Keetiz, qui a été retenue. La Ville a mis 50 000 euros sur la table et 450 000 euros de chiffre d’affaires ont été générés dans nos commerces. Plus de 2 000 foyers en ont bénéficié. Nous avons ainsi travaillé en faveur du pouvoir d’achat des habitants et à la dynamisation des commerces.

Nous avons également soutenu financièrement l’association des Artisans, commerçants et entrepreneurs du Pic (ACE du Pic) dans l’accompagnement à la digitalisation des commerces avec la mise en place de l’application Vivre à Saint-Gély. Les 140 commerces y sont référencés et les acteurs ont été formés. Elle comporte du click and collect, une market place et un réseau social.

Nous avons aussi travaillé sur le centre du village et l’hyper centre en créant une zone de sauvegarde du commerce et de l’artisanat. Nous veillons à la qualité de l’offre commerciale et nous avons accompagné l’installation de nouveaux commerces, dont Les Copains du Pic, deux boulangers qui ont ouvert le jour du confinement. A l’heure actuelle, il n’y a pas d’espace commercial vacant dans l’hyper centre de Saint-Gély. Il y a une vraie dynamique commerciale.

Michèle Lernout : « Nous avons d’abord testé, pendant un an, un espace de coworking municipal avant de confirmer son utilité pour les acteurs économiques du territoire et de l’implanter au sein d’un bâtiment plus vaste que nous avons inauguré le 8 octobre dernier, l’Atelier des Projets.

Outre l’espace de coworking, il intègre la Maison des Entreprises (le Service développement économique de la CCGPSL, le réseau Initiative Montpellier Pic St-Loup, le RISE), pilotée par la Communauté de Communes du Grand Pic Saint-Loup, et accueille start-uppers et entrepreneurs, adultes en recherche d’emploi mais aussi des formations comme le dispositif Parcours Post Bac pour les lycéens de la commune. Il est doté d’un plateau technique complet : équipement digital (TBI, ordinateurs…), une salle de visioconférence, quatre salles de réunion… Deux entreprises sont hébergées à l’Atelier des Projets : Gotcha English (formation à l’anglais) et Boutique Rhum (plateforme de vente de rhum par Internet).

Un fablab s’y installera prochainement : les locaux sont en cours d’aménagement et l’association Fab Lab Pic Saint-Loup qui l’animera est déjà active et a réuni les financements nécessaires. Nous en sommes à la signature des conventions d’utilisation des locaux.
L’animation de l’Atelier des Projets est permanente et sera en partie assurée par l’intervention de professionnels : des consultants, des personnes qui travaillent au BIC, à la SATT AxLR … Nous allons aussi accueillir l’incubateur digital de l’université de Montpellier, E-Start-up Lab.

Michèle Lernout : « Nous travaillons actuellement sur les procédures et l’enquête publique aura lieu en mars-avril 2023. Ça semble se concrétiser, mais peut-être un peu plus tard qu’en 2024, car c’est un projet d’envergure. Ce projet est né du constat que l’industrie du cinéma et des séries (plateformes de streaming) a un besoin abyssal de plateaux techniques. Le projet Pics Studio, qui aura une dimension internationale, devrait comprendre notamment des studios de tournage et accueillir des écoles de formation. Ce projet ne coûtera rien à la commune.

Pics Studio est un projet qui émerge au bon moment, bénéficie d’un alignement de planètes, de beaucoup de bonnes volontés. Il s’agit d’un projet privé sur une emprise privée qui pourrait générer un millier d’emplois directs et indirects dans tous les corps de métiers : restauration, habilleurs, menuisiers, accessoiristes, électriciens, etc… Derrière, il faut que tout le tissu économique s’organise. La communauté de communes du Grand Pic Saint-Loup aura un rôle central à jouer dans la mise en place de nouvelles infrastructures. »