Saint-Gély-du-Fesc : l'échangeur du Lien enfin inauguré

“La cicatrice est encore neuve”, pour reprendre les mots de Dominique Jaumard, directeur du pôle routes et mobilités du Département de l’Hérault, mais le chantier est enfin terminé, laissant apparaître cet échangeur au milieu d’une garrigue mise à nue après trois ans de travaux.

Situé à l’entrée de la commune de Saint-Gély-du-Fesc, cette structure sur trois niveaux aura nécessitée un long chantier émaillé par plusieurs faits divers : véhicules et engins ont, en effet, été incendiés ou dégradés pendant les travaux par des opposants au projet. “Des ouvriers ont été menacés et un engin de concassage, un véhicule à un million d’euros, a été brûlé”, précise Dominique Jaumard.

Mis en service en juillet dernier, cet ouvrage à 27 millions d’euros – intégralement financé par le Département de l’Hérault – a ainsi été officiellement inauguré ce mardi 1^er octobre. Il a été conçu pour “fluidifier le trafic et éviter les bouchons”, a souligné le président du Département Kléber Mesquida, dans une zone fortement congestionnée (20 000 véhicules par jour) et établir un lien entre la RD986 et la future voie nouvelle de la Liaison intercantonale d’évitement nord (Lien) menant vers Bel Air.

Car cette construction, ayant nécessitée le déplacement de 370 000 m³ de terre, est une étape importante dans le projet de Lien, dont le dernier tronçon devrait être achevé “d’ici trois ans”, assure M. Mesquida. A l’heure actuelle, 21 km, sur les 32 km prévu au total, sont accessibles entre Castries et Saint-Gély-du-Fesc.

Les travaux se poursuivent donc sous l’œil vigilant et sécuritaire de l’Etat qui veille à leur bon déroulement, bien qu’il ne soit par partie prenante dans ce projet. “Cet équipement, qui est le Lien, est essentiel”, a dit le préfet François-Xavier Lauch au cours de cette inauguration, martelant sa détermination à “aider [le département] à le mener a bien”. Et d’ajouter : “L’Etat donnera son concours pour protéger les travaux de cette infrastructure car il est hors de question que lorsqu’un un cadre légal est donné – déclaration d’utilité publique , autorisation environnementale -, que les recours ont été purgés, qu’une opération a été décidée du point de vue démocratique que certains puissent considérés, pour des raisons qui leur sont propres, qu’ils peuvent intervenir et stopper un chantier”, a prévenu le préfet de l’Hérault. Les forces de l’ordre étaient d’ailleurs présentes en nombre pour veiller au bon déroulement de la cérémonie. Comme un message envoyé aux possibles détracteurs.