Saint-Gély-du-Fesc : Michèle Lernout, "jeunesse et grand âge, des moments clés à accompagner"
La rédaction a rencontré la maire de Saint-Gély-du_Fesc, Michèle Lernout. L'occasion de l'interroger sur sa politique éducative et en matière de grand âge, ainsi que sur la place de la culture et du sport dans sa commune…
La maire de Saint-Gély-du-Fesc, Michèle Lernout © Virginie Moreau
En matière éducative, la ville est-elle suffisamment équipée, selon vous ?
Michèle Lernout : « Saint-Gély est dotée d’une crèche municipale de 63 berceaux (ce qui représente environ 210 enfants accueillis), d’une micro-crèche, d’un Relais petite enfance, d’un lieu d’accueil enfants parents, de 2 écoles maternelles (Patus et Rompude), de 3 écoles primaires (Grand’rue, Patus et Valène), d’un collège (François-Villon) et d’un lycée sur la commune voisine de Saint-Clément-de-Rivière (Jean-Jaurès).
Nous essayons de satisfaire la demande des enseignants dans la mesure du possible (matériel informatique, tableaux TBI…). Nous souhaitons que les enseignants, tout comme les enfants, soient bien dans leurs écoles. Ils y passent tant de temps !
Pour le périscolaire, en plus des agents, nous faisons intervenir des animateurs extérieurs pour les activités artistiques (peinture…), culturelles, sportives (danse, volley…), musicales, théâtrales, etc ».
Quelle est votre politique éducative ?
Michèle Lernout : « Nous donnons aux enseignants les moyens de travailler. C’est un point d’honneur que nous nous sommes fixé. C’était déjà le cas lorsque j’étais adjointe à la Jeunesse. Ça l’est encore maintenant que je suis maire… et grand-mère ! Les jeunes sont notre avenir. Il faut qu’ils soient bien. Nous faisons tout pour la jeunesse.
Saint-Gély dispose d’un conseil municipal des jeunes, d’un très bel espace dédié aux jeunes où ils se réunissent, encadrés par des animateurs… Nous avons une vraie politique enfance et jeunesse. C’est primordial. Et c’est reconnu. Certains couples emménagent ici pour que leurs enfants soient scolarisés dans nos écoles et bénéficient des infrastructures dont ils ont entendu parler.
Les cantines scolaires sont passées en bio en 2007, sous l’impulsion de mon premier adjoint, Eric Stéphany. Un autre pan de notre action concerne le volet de l’insertion professionnelle des jeunes. Nous avons mis en place un accompagnement des adolescents pour leur projet professionnel, appelé Parcours post-bac. Contrairement à la plateforme de l’Education nationale, nous sommes ici dans l’humain, pas dans l’algorithme. Mon premier adjoint est enseignant, et je l’ai été moi-même. Nous ne voulons pas que certains jeunes restent au bord du chemin. Dans le cadre de ce dispositif municipal, une conseillère municipale spécialisée dans la formation accompagne ces jeunes en leur proposant des temps d’écoute et de parole avec un coach. Une promotion de 28 jeunes (niveau terminale) a débuté cette année. Sans la pression familiale, ces jeunes se prennent en charge pour penser leur avenir. Des entrepreneurs qui participeront à une journée métiers les informeront un peu plus tard dans l’année.
Globalement, notre programme politique est axé autour de l’humain. C’est la méthode que nous avons choisie. »
Pouvez-vous évoquer la culture à Saint-Gély ?
Michèle Lernout : « Notre adjoint à la Culture, Philippe Leclant, propose une programmation de grande qualité. La réhabilitation de la salle culturelle, qui va devenir intercommunale, permettra d’accueillir les artistes dans des loges correctes. Durant les travaux, les conférences et spectacles se déroulent sous un chapiteau, pour que la culture continue à vivre. On a redécouvert le cirque tel qu’on l’aime, le cirque contemporain. Et la Ville a établi des partenariats très originaux, notamment avec le musée Fabre, pour recevoir des conférences sur les expositions en cours. Saint-Gély dispose également d’une école de musique et d’un atelier des arts… » Visuel ci-dessous : salle culturelle intercommunale © Basalt Architecture.
Et le sport ?
Michèle Lernout : « Saint-Gély est une ville très sportive, qui possède 4 gymnases, un stade pelousé, un terrain synthétique, un club de tennis avec 6 courts, une salle pour les arts martiaux. On peut pratiquer tous les sports dans notre ville. Nous avons une centaine d’associations et des bénévoles très investis. Il n’y a pas de crise du bénévolat sur la commune. Les associations drainent notre jeunesse. » Visuel ci-dessous : Halle des Verriès © Ville de Saint-Gély-du-Fesc.
Comment accompagnez-vous les aînés ?
Michèle Lernout : « Nous menons de nombreuses actions en faveur des aînés : du sport, des activités, des sorties, deux à trois voyages par an, des animations, la Semaine bleue… Nous travaillons actuellement sur le sport santé : on a renouvelé une convention avec le CHRU et l’UFR-STAPS pour le programme Equilibre Prévention de la chute et Autonomie, des étudiants en STAPS venant tester et proposer des ateliers pour améliorer l’équilibre de nos aînés. Un bilan est réalisé au bout de plusieurs séances, et envoyé à leur médecin traitant. Le local Fontgrande, dédié à nos seniors, va être agrandi.
L’Ehpad Belle Viste, qui accueille 70 résidents dans une structure très familiale, est géré par une association que je préside. Il est actuellement en réhabilitation. Le coût des travaux de modernisation et d’adaptation aux enjeux actuels s’élève à 3,7 millions d’euros. L’Ehpad disposera d’Internet, du Wi-Fi, de la réalité virtuelle et d’un espace Snoezelen (espace spécialement aménagé, éclairé d’une lumière tamisée, bercé d’une musique douce, où l’ambiance, qui fait appel aux 5 sens, est particulièrement agréable). Illustration ci-dessous : Ehpad Belle Viste, chambre © BPA architecture.
Nous souhaitons instaurer à Saint-Gély l’Ehpad à domicile. Notre projet sera ficelé en 2023, car nous attendons la loi grand âge et que l’ARS Occitanie lance l’appel à projets. L’objectif municipal est d’entrer dans les nouveaux schémas d’accompagnement de la dépendance. Nous réfléchissons à un modèle connecté et innovant qui permettrait de rester vivre chez soi tout en étant accompagné de façon structurée, en étant conduit à l’Ehpad pour y participer à des animations… L’idée n’est pas de nous substituer au privé, mais de coordonner… ».