Saint-Jean-de-Védas : François Rio fait le point sur les transports

François Rio est favorable au COM (Contournement Ouest de Montpellier). Il s’est récemment entretenu avec le ministre des Transports Clément Beaune à ce sujet : “Le COM se fera mais c’est sur le financement que le Conseil d’Etat a demandé un autre montage financier. Lorsque le projet du COM a été envisagé, il était estimé à 289 M€. Je pense qu’aujourd’hui, avec les projections, le coût du projet sera autour des 350 M€. L’État réfléchit à un nouveau mode de financement. Les propos du ministre étaient rassurants. Nous n’avons pas encore toutes les modalités, mais son cabinet travaille activement dessus”. Ce COM sera utile pour la ville. “Certains me disent que le COM va attirer plus de voitures, ce qui peut effectivement arriver, mais j’en aurai beaucoup moins sur ma commune. Quand vous arrivez aujourd’hui sur le rond-point Maurice Gennevaux, dit rond-point de Paulette, avec la politique menée à Montpellier sur les axes routiers, les vélos et les autres projets d’aménagement, les véhicules finissent par se rabattre sur Saint-Jean-de-Védas. Ces rues secondaires, pavillonnaires, ne sont pas aménagées pour accueillir autant de voitures. Le COM est donc nécessaire et se fera” confirme le maire.

De l’autre côté, l’entrée par Fabrègues est souvent bouchée : “la problématique lorsque l’on arrive de Fabrègues, c’est qu’il y a 9 feux jusqu’à l’autoroute. Aujourd’hui, cette route M613 (anciennement 113) est empruntée par les usagers de la partie ouest pour récupérer l’autoroute afin d’aller travailler. Ils sont obligés de passer par Saint-Jean. Cela fait partie de ma discussion avec le ministre, il en est conscient. Nous allons procéder par étapes et d’abord gérer le COM”, explique François Rio, qui constate : “26 000 voitures par jour passent devant la mairie”.

Une sortie d’autoroute à Fabrègues ? “Une fois le COM géré, nous nous pencherons sur l’idée d’une sortie d’autoroute à Fabrègues, commune de la Métropole, afin d’éviter cet engorgement. Nous avons déjà échangé avec les élus des communes de l’ouest et nous convenons tous qu’un aménagement est nécessaire.”

“Parlons vélo ! Je ne suis pas convaincu qu’en 2050 tout le monde circulera à vélo. Je reçois des habitants écolos qui m’expliquent faire tout à vélo, même leurs courses. C’est effectivement admirable, mais je ne pense pas que nous puissions tous, tout faire à vélo. J’utilise mon vélo électrique pour les petits déplacements sur la commune, je prends le tramway et le train, je fais pas mal de choses à pied, mais la voiture, en 2050, sera toujours là. Soyons lucides. Malgré notre volonté affirmée, nous ne pouvons pas mettre des pistes cyclables partout. Ce qui a été démontré c’est que lorsqu’il y a moins de 1 000 voitures par jour dans une rue en zone 30, il n’y a pas de réel besoin de pistes cyclables ; la voie se partage. Sur de grands axes routiers comme la M613, les pistes sont nécessaires mais cela impacte nécessairement le trottoir ou la route”, détaille François Rio.

“Un effort considérable a été effectué afin de favoriser l’acquisition de vélos électriques. A ce jour, 874 Védasiens ont bénéficié d’une aide financière de la Métropole, soit 8,73 % de nos administrés. C’est remarquable ! Nous avons, aussi, bien avancé sur la piste cyclable pour aller à la mer, vers la Lauze. La livraison est prévue en 2034, le tracé de la LGV pouvant avoir un impact sur la piste cyclable” liste le maire.

François Rio se dit favorable à la LGV : “Cette nouvelle voie va permettre d’augmenter le trafic sur la voie actuelle et de faire gagner 18 minutes de temps de trajet. Mais l’intérêt du projet est surtout de pouvoir libérer les rails utilisés par les TER, donc de pouvoir en augmenter la cadence”.
“Nous poursuivons aussi les aménagements. Avec la Métropole, nous réhabilitons l’ancienne voie ferrée entre Fabrègues et Montpellier et qui passe par Saint-Jean. Après avoir enlevé les rails, nous allons confirmer la sanctuarisation d’une voie verte. Un des avantages réside dans le fait que c’est quasiment plat partout, le train ne supportant pas les pentes. Cette voie verte partira de Fabrègues, passera par les Sigaliès, dans Saint-Jean-le-Sec jusqu’à la clinique et ira en direction de Montpellier.” Le coût de cette opération s’élève à 4,5 M€ ; l’entreprise qui démonte les rails va s’autofinancer en vendant la ferraille et le bois. Le bois devrait être traité pour servir au Bassin de Thau en circuit court.
En matière de mobilités douces, “la ligne 5 du tramway passera au rond-point Maurice Gennevaux à l’entrée de Saint-Jean”.

L’élu liste les montants d’investissements de tous ces grands chantiers : “au-delà de ces chantiers d’aménagement qui sont primordiaux pour notre territoire, c’est aussi la création d’emplois qui est en jeu. Quand un gouvernement lance des programmes comme ceux-là, les incidences sur l’emploi, la sous-traitance, l’activité économique sont conséquents. Et ces entreprises qui recrutent créent de la richesse sur notre territoire.”