Saint-Jean-de-Védas : le groupe ‘les Escholiers’, renommé Georges-Rascol, première école française autonome en énergie

L’émotion était au rendez-vous, Georges Rascol ayant disparu fin 2022. Sa famille, ses amis, ses anciens collègues, des élèves et des élus étaient venus nombreux. Figure emblématique, Georges Rascol fut l’ancien directeur de l’école et premier adjoint de la Ville. D’ailleurs, le maire François Rio avait convié l’ancien maire Jacques Atlan à venir parler du disparu : « je souhaite honorer la mémoire de Georges Rascol. Il a doublement habité cette école : d’abord comme directeur, puis comme élu chargé des Affaires scolaires. C’était un citoyen respecté, tranquille, qui a accepté de m’accompagner dans l’aventure municipale. C’est donc naturellement que je lui ai confié la responsabilité, entre autres, des affaires scolaires. Sa connaissance du milieu enseignant comme des parents d’élèves a fait merveille. C’était un homme d’une grande humanité, attentif, bienveillant, souriant, accessible à tous, amoureux exigeant de l’école républicaine laïque, bref, un vrai hussard de la République comme on n’en fait plus ».

François Rio, maire de Saint-Jean-de-Védas, a pour sa part précisé : « nous rendons hommage à Georges Rascol en renommant l’école à son nom. Je suis certain, puisque nous inaugurons les travaux de rénovation, que M. Rascol, amoureux de la nature, aurait apprécié ce bâtiment autosuffisant totalement respectueux de l’environnement. Ce Védasien, décédé à 90 ans en fin d’année dernière, a marqué d’une empreinte indélébile notre village. Arrivé en 1965 à Saint-Jean-de-Védas en tant qu’instituteur, il est rapidement devenu une figure emblématique du village, notamment par son engagement auprès des habitants, aussi bien en tant que directeur de cette école que premier adjoint en charge de l’Education. Georges Rascol fut un de ces très grands enseignants qui inspirent. Il a également beaucoup œuvré au développement des relations intercommunales avec Marrakech et Lyon, et a été l’un des principaux acteurs de la mise en place du jumelage avec Librilla. »

Le maire s’est félicité « d’inaugurer les travaux de rénovation énergétique réalisés à l’été 2022 sur le bâtiment ». Il a détaillé : « En réalisant ces travaux, nous souhaitions que la rénovation du bâti soit exemplaire sur le plan environnemental, confortable pour les élèves, les instituteurs et le personnel de l’école, mais aussi qu’ils soient réalisés rapidement afin de limiter les désagréments. L’objectif était multiple : améliorer le confort, maîtriser les dépenses énergétiques, mettre en place une démarche exemplaire et novatrice pour l’environnement et sensibiliser les enfants aux enjeux climatiques. Je suis fier de dire que toutes les cases ont été cochées. Pendant au moins vingt ans, ce site produira autant d’énergie qu’il en consommera. C’est la première école en France à utiliser cette méthode innovante. Ce projet qui coûte 1 900 000€ TTC a vu le jour grâce à l’aide financière de l’État à hauteur de 440 000 €, Montpellier Méditerranée Métropole 200 000 €, le Département de l’Hérault 70 000 €, la Caf 34 800 € (sur les accueils matin, midi et soir), l’Ademe 15 000 € et au prêt à taux zéro de la Banque des Territoires ».

La méthode énergétique employée vient des Pays-Bas ; c’est la première fois qu’une municipalité française l’adopte. La municipalité de Saint-Jean-de-Védas fait donc office de pionnière en France. La démarche EnergieSprong utilisée s’appuie sur un modèle énergétique sain et durable assurant notamment le niveau énergie zéro sur trente ans. Constituant le cahier des charges de la démarche aux côtés de trois autres piliers, ce critère permet l’autonomie énergétique du bâtiment. C’est-à-dire que le bâtiment produit autant d’énergie qu’il en consomme. Les travaux de rénovation, qui ont été menés rapidement, réduisent désormais drastiquement les besoins et la consommation d’énergies de l’école.