Saint-Jean-de-Védas : pour recréer du lien entre les citoyens, la Ville lance “l’Heure civique”
Ce jeudi 19 mai, la municipalité a invité la presse et les Védasiens, par le biais d’un direct sur les réseaux sociaux, à assister au lancement du dispositif de l’Heure civique.
Crédit photo : Louise Brahiti
La mission de ce dispositif solidaire, porté par le créateur de la Fête des Voisins et de l’association “Voisins Solidaires” Atanase Périfan, est de faire le pont entre les personnes ou les associations qui ont des besoins et les volontaires se trouvant à proximité.
Relancer “les gisements de solidarité”
Plébiscité dans les communes où il a été lancé, le dispositif de l’Heure civique est né après un constat réalisé pendant la pandémie.“Avec la Covid, de nombreuses associations ont perdu des bénévoles, mais la notion de voisins a pris une autre dimension, explique Atanase Périfan. Face à la détresse et l’isolement, des volontaires ont eu à cœur d’aider les gens qui ne pouvaient pas faire leurs courses, qui avaient peur de sortir leur chien, qui étaient coupés de tout contact humain… Dans notre malheur, la Covid a permis de comprendre que nous étions tous vulnérables, que la distanciation sociale crée de la détresse et que nous avions envie d’aider face à l’adversité”.
L’Heure civique vise à relancer ce que l’organisateur appelle “ces gisements de solidarité”. Concrètement, l’idée est de proposer aux volontaires de réaliser une heure de bénévolat par mois auprès d’une association, d’une institution ou d’un habitant, via un portail institutionnel qui recense les besoins.
Saint-Jean-de-Védas, la pionnière
“Nous sommes la 1re commune du département de l’Hérault et de la région Occitanie à lancer l’Heure civique, se réjouit le maire François Rio. Cette démarche citoyenne vient se rajouter aux initiatives des Védasiens et des Védasiennes”. Avec ce dispositif, la Mairie souhaite offrir un cadre aux élans de solidarité, servir d’entremetteur. “Pour participer, les gens intéressés doivent se rendre sur la plateforme et signaler qu’ils souhaitent aider, ajoute-t-il. Après le dépôt de leur candidature, ils accéderont à une visio-conférence de présentation et échangeront par téléphone avec le service afin de mieux renseigner les domaines dans lesquels ils veulent s’investir. Pour ouvrir la plateforme à toutes les initiatives, nous n’avons pas défini de thématiques, ni d’agenda.”
Pour Frédéric Roig, président de l’Association des Maires de France de l’Hérault, la Ville de Saint-Jean-de-Védas, pionnière dans le département, est destinée à servir d’exemple. “L’AMF ne peut être que sensible à toute démarche en matière de citoyenneté, explique-t-il. Cela passe par la vie politique, le monde associatif et aussi par le fait d’offrir du temps aux autres. À l’AMF, notre rôle est d’être un petit observatoire et nous essayons de faire de la mutualisation, de recommander un dispositif qui se fait quelque part à une autre commune. Nous allons le faire pour l’Heure civique”.
Signaler des besoins et y répondre
Pour stimuler la solidarité des Védasiens et des Védasiennes, la mairie a lancé saintjeandevedas.lheurecivique.fr, une plateforme qui reçoit les inscriptions des volontaires et les demandes des gens ou des institutions qui ont des besoins.
Le service propose 2 façons d’agir :
- “organisée”, en fonction des besoins des associations
- “individuelle”, en fonction des demandes issues du voisinage du bénévole
Dans les deux cas, l’idée est de donner un prétexte pour recréer du lien et impliquer les citoyens de tout âge. “Nous avons fait le choix de ne pas imposer de limite d’âge, précise Atanase Périfan. L’Heure civique est ouverte à toutes les personnes volontaires, à partir du moment où les mineurs ont des autorisations parentales, Nous allons simplement adapter les missions en fonction des candidats. Nous misons également sur la jeunesse pour transformer les mentalités”.