Environnement — l'Agglo Hérault Méditerranée

Saint-Thibéry : sept intercommunalités s’unissent pour créer un centre de tri nouvelle génération

Le projet de centre tri mutualisé de Saint-Thibéry répondra à une logique d'efficacité économique, sociétale et environnementale.

Face à l’urgence de la gestion des déchets, sept intercommunalités de l’ouest héraultais s’unissent pour créer un centre de tri nouvelle génération capable de traiter 30 000 tonnes/an et d’en recycler 97 %.

C’est un tour de force que viennent de réaliser les élus des agglomérations Sète Agglopôle Méditerranée, Béziers-Méditerranée, le Syndicat Centre Hérault, la Communauté de Communes Grand Orb, la Communauté de Communes La Domitienne,  la Communauté de Communes Sud Hérault, et du SICTOM de Pézenas-Agde. Regroupés au sein de la SPL OEKOMED, les décideurs de ce vaste territoire de 500 000 habitants ont décidé de relever le défi écologique d’implanter sur leur territoire, à Saint-Thibéry, un centre de tri nouvelle génération d’une capacité de 30 000 tonnes/an.

«  Cette volonté politique commune repose sur 3 engagements majeurs, préserver notre environnement en privilégiant les circuits courts, assurer l’autonomie de notre territoire mais également de maîtriser le coût de la gestion de nos déchets » a affirmé Sébastien Frey, président du SICTOM Pézenas-Agde à l’initiative de ce projet fédérateur. 

De nouvelles consignes de tri en 2023

L’occasion également pour le territoire qui monte jusqu’à 1,5 million d’habitants d’anticiper et de se mettre en conformité avec l’extension des consignes de tri qui rentrera en vigueur en 2023. À cette échéance, tous les emballages seront concernés par le tri, pots de yaourt, barquettes et films de protection compris. Direction le bac jaune !

De quoi récolter et recycler 30 000 tonnes / an. À la manœuvre, la société montpelliéraine Urbaser Environnement. C’est elle qui, avec ses références internationales et déjà 54 centres de tri de collectes conçus et exploités à travers le monde, a remporté le marché public pour une durée de 7 ans. De quoi pérenniser l’emploi local puisque l’entreprise va employer sur ce nouveau site une cinquantaine de personnes. Des entreprises locales dont des PME et des artisans seront sous-traitantes de ces acteurs.

Une fois collectés, ces déchets feront l’objet d’un tri sélectif en plusieurs étapes permettant de valoriser 97 % de la matière retraitée.

« Le but est également de simplifier le geste de tri et de l’amplifier en permettant le recyclage de tous les emballages ménagers plastiques. Pour le tri de ces nouveaux déchets, l’automatisation est une obligation »

Une implantation judicieuse

Le futur bâtiment de 5 800 m2 sera implanté sur l’ancien site de la carrière des Roches Bleues de Saint-Thibery.

« En tant que maire de Saint-Thibéry et vice-président du Sictom, je suis fier de voir la concrétisation de ce projet sur notre commune, au cœur du territoire de l’agglo Hérault Méditerranée. Ce centre de tri nouvelle génération, ultra performant remplacera les deux centres de tri actuels de Villeveyrac et Pézenas. Cette nouvelle usine bénéficiera des dernières technologies permettant le traitement des déchets propres et secs de nos poubelles jaunes étendus à tous les emballages plastiques » ajoute Jean Augé.

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Un choix partagé par la région d’Occitanie qui est venue financer ce centre à hauteur de 700 000 euros. « Je me félicite du choix de cette implantation, car les carrières sont en fin d’exploitation et plutôt que d’aller urbaniser un autre sol quelque part, nous nous servons de quelque chose qui aurait pu devenir une friche. Implanter ce nouveau site, c’est vraiment une belle réflexion. C’est aujourd’hui une opportunité de mener des actions d’aménagement du territoire, de manière durable, en conciliant à la fois les dangers économiques, les enjeux environnementaux tout en développant des emplois locaux. Je me félicite de la coopération entre les territoires et de l’intelligence collective » a indiqué la vicePrésidente de la Région Occitanie, Florence Brutus, lors de la présentation de ce projet ce mercredi dans les locaux de Gigamed à Bessan.

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Un coût maîtrisé

Certes, l’investissement est de taille avec un total de 25 millions/€ pour les collectivités, mais avec un cout d’exploitation neutre puisque les collectivités vont certes financer, via l’impôt, les redevances à la tonne entrante, mais récolteront in fine les recettes de la valorisation des matières recyclées.

Le tri permet également de répondre de manière concrète aux défis de la pollution, cela permet d’agir pour la préservation des ressources naturelles. Sans tri, le recyclage n’est pas possible. 50 % de nos déchets ménagers sont des matières premières. Il limite les pollutions, et génère des économies en matières premières, en énergie et en eau.

« Je félicite l’intelligence collective qui a été la nôtre dans ce dossier. La vraie écologie, c’est celle-ci, celle qui est de proximité. Celle qui permet de regarder les yeux dans les yeux nos compatriotes, pour leur dire voilà… Les déchets, on progresse et là, on va progresser grandement. On parle des enjeux climatiques et écologiques de demain, et bien là, c’est concret avec ce projet. » précise Gilles d’Ettore, Président de la Communauté d’Agglomération Hérault Méditerranée.

Des visites pédagogiques

Doté de 1 900 m2 de toiture équipée d’une centrale photovoltaïque, le futur centre de tri sera également équipé d’un parcours sécurisé permettra d’organiser des visites encadrées. Un espace intégrera des ateliers pédagogiques qui sera prolongé par une passerelle de visite en immersion dans les halls de réception et de process.

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Ce qui interpelle François Commeinhes, Président de Sète agglopôle méditerranée, dans ce projet, c’est la fonction pédagogique de la réalisation (une salle va permettre de voir fonctionner l’ensemble des pistes de tri) « Je crois qu’il faut participer d’une manière active à la sensibilisation de nos populations. Je crois que cette sensibilisation est importante pour pouvoir avoir des résultats sur la qualité des tris » analyse-t-il.

Ce centre de tri à la pointe de la technologie devrait entrer en fonction au printemps 2023 et répondra aux objectifs de la loi Anti-Gaspillage pour l’économie Circulaire (AGEC) de 2020.

« Maintenant, il faut tenir nos promesses » aura conclu le maire de Béziers et président de l’agglomération Béziers méditerranée, Robert Ménard.

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Commentaires

  1. Bonjour j’espère que les employés du site de tri à Villeveyrac ne seront pas oubliés car depuis la crise du COVID, en contrat CDD depuis plusieurs années en contrat en partie renouvelé tout les ans, aucun n’a été titularisé.
    Depuis le début de crise pourtant travaillant en première ligne avec les déchets de l’agglo

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