Santé : comment se protéger des tiques, ces envahisseurs redoutables ?

Bien que les promenades en forêt soient souvent associées aux piqûres de tiques (33 % des cas), ces petits acariens se retrouvent également dans nos jardins (22 %) et même parfois à l’intérieur de nos maisons (4 %), selon les données de l’Institut national de recherche pour l’agriculture, l’alimentation et l’environnement (Inrae). Mais alors, comment les identifier ? 

De couleur noire ou marron, les tiques sont dotées de quatre pattes, elles peuvent être plates ou bombées, en fonction de leur dernier repas…nous ! Une fois accrochées à la peau, elles se nourrissent jusqu’à ce qu’elles soient repues, puis se détachent d’elles-mêmes.

Première recommandation du ministère de la Santé et des Solidarités : avant de partir en plein-air, on peut s’enduire le corps d’un répulsif vendu en pharmacie. En cas de balade en pleine nature, mieux vaut se couvrir les jambes et les bras, pour éviter des piqûres sur ces zones vulnérables. On porte plutôt des vêtements longs et clairs, des chaussures fermées, un chapeau, et l’on prend la précaution de rentrer son pantalon dans ses chaussettes, pour que les tiques ne puissent pas se faufiler sous le pantalon.

Par ailleurs, il est préférable de rester au centre des chemins plutôt que de s’enfoncer en pleine nature, dans des herbes hautes, des broussailles ou des fougères. Si l’on a un jardin, il est recommandé de ne pas laisser pousser d’herbes hautes, domaine favori des tiques.

La piqûre en elle-même n’est pas forcément très douloureuse. Une façon de repérer si l’on a été piqué est d’inspecter son corps une fois de retour de balade. Si l’on présente une tache rouge à un endroit, on peut suspecter une piqûre de tique. Si l’on a pris le soin d’acheter un tire-tique en pharmacie ou chez un vétérinaire, il suffit de retirer la tique non pas en tirant mais en tournant plusieurs fois comme si on la dévissait. Si l’on ne dispose pas d’un tire-tique, on peut attraper l’acarien entre deux doigts et tourner plusieurs fois, ce qui la décrochera de la peau.

Le ministère de la Santé et des Solidarités conseille de vérifier la zone piquée pendant plusieurs semaines et de surveiller l’apparition d’éventuels symptômes tels qu’une rougeur persistante, un début de grippe ou une fatigue inhabituelle.

Un sixième des tiques étant porteuses de la bactérie à l’origine de la maladie de Lyme, il est impératif de se rendre chez son médecin en cas de symptômes. Celui-ci décidera de la nécessité de traiter le patient. Une maladie de Lyme non traitée par antibiotique provoque des problèmes aux niveaux neurologique, musculaire ou de peau. Il ne faut donc pas prendre une piqûre de tique à la légère, pour un humain comme pour un animal.

Toute personne ayant été piquée par une tique a la possibilité de le signaler sur Internet ou sur l’application Signalement Tique, et même d’envoyer des tiques à des chercheurs par la Poste en scotchant ces acariens sur une feuille, dans une enveloppe. Ces actions peuvent faire progresser la recherche scientifique en la matière.Pour en savoir plus : citique.fr.