Santé : le député Sylvain Carrière alerte le Ministre de la santé sur les déserts médicaux
Le député a fait le constat "d'un médecin pour 800 habitants sur le département de l'Hérault et dans ma circonscription, à Vic-la-Gardiole il n’y a que 2 médecins traitants pour 3500 habitants".
(Crédit S.Carriere)
Sylvain Carrière a donc interpellé le Ministre de la santé en lui demandant “comment répondre à cette pénurie de médecins ?” par une question écrite. Il entend ainsi “connaître plus précisément l’action du ministre dans ce domaine, et notamment s’il compte s’appuyer sur ces données afin d’orienter les futures politiques de santé en vue passer à un modèle qui reposerait davantage sur une planification partielle dans la répartition des professionnels de santé que sur leur stricte liberté d’installation“.
Pénurie et maillage du territoire
Le député argumente que la problématique n’est pas que rurale :” ce phénomène souvent associé à la ruralité touche en réalité l’ensemble des territoires, avec des disparités qui s’observent tout autant en milieu urbain que dans la périphérie. Député de l’Hérault, ce département est pourtant l’un des mieux dotés en termes de médecins généralistes par habitants d’après l’INSEE (186 médecins pour 100 000 habitants en moyenne contre 94 au niveau national). Or, lorsqu’on examine le problème à l’échelle communale, certaines villes sont bien en dessous de cette moyenne départementale“.
Sylvain Carrière a également “constaté auprès des professionnels de santé locaux que les plus anciens et les plus dépendants craignent d’être contraints de se déplacer dans les grandes agglomérations pour une simple consultation chez le généraliste. Ainsi, bien que la France subisse une pénurie de médecins, c’est ici la distribution géographique et la finesse du maillage qui pose le plus de problèmes, car ne correspondant pas aux besoins des territoires. Cette distribution suit bien souvent d’autres logiques, parfois comptables, mais qui au final ne règlent pas les carences de médecins dans certaines communes“.
Fermeture d’établissements de santé
Le député s’interroge également sur les fermetures d’établissements de santé, à l’image de la maternité de Ganges : “sans remettre en question les fondements de la liberté d’installation des praticiens de santé, Monsieur le député souhaite connaître l’action du ministre pour pallier aux disfonctionnement de ce mécanisme. C’est le cas avec la fermeture de certains établissements de santé, qui provoque l’attrition de l’offre de santé, comme la maternité de Ganges dans le Nord du département, qui contraint les populations à se rabattre sur les hôpitaux, provoquant leur embolie. De même, les services de l’État disposent de moyens fiables d’identifier les besoins en matière de politique de santé dans ses territoires (par l’intermédiaire des DREES, des ARS, de l’IGAS, etc.)“.