Saussan : le maire Joël Véra à l’écoute des besoins de ses habitants

Le maire analyse : « la population a évolué depuis le dernier recensement ; elle devient plus jeune. Nous accueillons des familles, donc les besoins pour l’enfance et la jeunesse sont importants. Nous devons y répondre au mieux. » Le maire a d’ailleurs obtenu à la rentrée dernière l’ouverture d’une nouvelle classe de maternelle, situation de plus en plus rare. Des travaux au programme culturel en passant par l’urbanisme, état des lieux de la commune de Saussan.

Des travaux d’adaptation ont été réalisés dans les écoles maternelle et élémentaire : « on a procédé à une adaptation aux normes des personnes à mobilité réduite. On a restructuré l’école pour qu’elle soit enfin évolutive, sans avoir à traverser une classe pour aller dans une autre, évolutive aussi pour que l’on puisse rajouter une classe sans perturber le fonctionnement de toute l’école. Nous avons construit la salle périscolaire en bâtiment haute performance énergétique, restructuré le parvis et mis le préau. En maternelle, nous avons enfin reçu les bâtiments définitifs pour l’ouverture de la nouvelle classe, sur lesquels nous installerons aux prochaines vacances un bardage bois pour uniformiser l’esthétique de l’ensemble scolaire côté placette. Nous avons également agrandi le dortoir » détaille Joël Véra.

Le projet de la nouvelle crèche débute : « 2 comités de pilotage ont déjà eu lieu. Nous lançons l’appel d’offres pour l’architecte maître d’œuvre. Ce sera une crèche de 30 berceaux (24 dans un premier temps). Elle va être positionnée sur le pôle enfance, là où actuellement se trouve le mur de tennis », précise le maire.

Saussan fait partie de l’intercommunalité pour les activités enfance et jeunesse. Joël Véra se félicite que Saussan, « le plus petit village de l’interco, [soit] celui qui a le plus de jeunes qui participent aux activités de l’interco. Sabrina Valette, mon adjointe jeunesse, et Jordane, la directrice de la maison des jeunes et coordinatrice enfance jeunesse, amènent un dynamisme pour nos jeunes. »

« Les travaux de la Chapelle des Pénitents vont débuter. C’est un bâtiment patrimonial de la commune et nous tenions absolument à lui enlever cette utilisation de ‘dépôt’, pour en faire à nouveau une salle d’exposition, de conférences, un lieu de rencontres, de réunion. Les anciens du village pourront y jouer aux cartes… Ce sera un lieu social de convivialité. Le budget prévisionnel est à 98 000 €. Il va falloir faire les adaptations PMR, la salle va de nouveau recevoir du public et entrer dans les réglementations qui vont avec. Les travaux devraient débuter en avril, nous avons obtenu toutes les autorisations nécessaires » explique Joël Véra.

Le retour du festival des Herbes Folles de Saussan, créé en 2016, est pour le mois de juillet prochain, du 22 au 24. Sa vocation est de réunir autour d’un thème, durant trois jours, diverses expressions artistiques. En six ans, théâtre, danse, musique, conférences, ateliers ont construit le Festival de Saussan. Le maire et son adjoint à la Culture, Bernard Grenier, sont très sensibles à l’ouverture de toutes les formes d’art à la population. « Bernard Grenier et moi tenons à amener la culture sur Saussan. Nous pensons que les gens ne doivent pas toujours être obligés de se déplacer à des kilomètres. Nous avons mis en place le ciné-club, le festival, des soirées musicales, théâtrales. Nous amenons une culture de proximité. Nous allons continuer, car même si les débuts ont été difficiles, maintenant les habitants participent et sont ravis. Nous voulons animer le village. Tous les spectacles sont gratuits, et si nous avons des têtes d’affiche, la municipalité prend en charge une grosse partie du prix du billet. Notre intention est de rendre accessible à tout le monde la culture, le cinéma… » développe le maire.

En dehors des travaux en cours, la ZAC et les 2 zones en entrée du village, « le Scot est maintenant bloqué jusqu’en 2040. Il n’y aura donc pas d’expansion urbaine jusqu’à cette date. On reste un petit village, même si la Zac fait grand bruit. Elle a été engagée avant mes mandats et je m’étais engagé à aller au bout. Nous allons maintenant travailler sur le réinvestissement urbain, c’est-à-dire sur les maisons qui se vendent et sur le terrain desquelles on nous fait 3 ou 4 petites maisons. On ne peut pas vraiment l’empêcher, car c’est la loi Alur, mais les promoteurs se jettent dessus pour voir le potentiel, puis on se retrouve avec de multiples logements en lieu et place d’un seul. Cela va amener une nouvelle population, augmenter la démographie de la commune. C’est cet équilibre qu’il nous faudra garder, d’où le blocage de l’expansion » développe le maire.

Ce projet, qui a déjà quelques détracteurs, se fera en concertation avec la population. Pour Joël Véra, « je n’ai jamais dit qu’il n’y aurait pas de consultation de la population. Je n’ai pas l’intention d’imposer quoi que ce soit, si ce n’est que je reste avec l’intention de créer des commerces, parce que c’est pratiquement inadmissible qu’en 2022, un village de plus de 1 600 personnes ne dispose que d’un commerce multifonction. Nous n’avons pas de bar, lieu de convivialité par excellence. Dans le vieux village, nous avons essayé sur le mandat précédent, de voir si toutes les granges qui sont fermées depuis des années ne pouvaient pas être louées ou vendues à des commerçants. Nous sommes passés à côté d’un jeune boulanger Meilleur ouvrier de France qui souhaitait s’installer sur la commune pour vendre du pain cuit au feu de bois. Son père était prêt à investir dans ce projet, personne n’a voulu ni louer, ni vendre. Donc aujourd’hui, on ne peut pas installer dans les locaux existants de commerce, si ce n’est à en construire. »

Ces tentatives montreraient que le vieux village n’est pas adapté pour accueillir ces commerces, ne serait-ce que par la problématique de stationnement, et pour le maire, « le complexe sportif est maintenant le cœur du nouveau village, le stade est vraiment au centre. Certains auraient dit qu’il fallait mettre les commerces dans la nouvelle Zac, je n’ai aucune intention de déplacer mon cœur de ville. La Zac n’est pas un lieu de centralité. Ce centre doit profiter aux nouveaux habitants, comme aux anciens. Il nous manque un cœur de village vivant, et c’est mon objectif. C’est un projet engageant et il se réalisera avec la population. »

Le maire tient à rappeler : « en 2014, quand j’ai été élu en tant que maire la première fois, ce centre bourg faisait parti de mon programme. Nous n’avons pas pu le faire à cause d’un recours sur le PLU, et je l’ai remis à mon programme en 2020. Je n’en ai jamais caché les intentions, j’ai été réélu avec ce programme-là. » Joël Véra explique que la commune manque de locaux commerciaux : un seul commerçant fait presse, tabac, petite épicerie, relais colis. « Notre commune compte à ce jour 1 688 habitants. Je souhaiterais construire de beaux locaux commerciaux, dégager une belle esplanade, où nous pourrions avoir un lieu de convivialité, y faire le marché le dimanche, refédérer un peu. C’est notre intention. Cela dit, aujourd’hui, une commune ne peut pas faire que des commerces. Ce sera donc un bâtiment avec du logement aux étages supérieurs et les commerces en rez-de-chaussée. Nous ferons un projet équilibré : il est hors de question de voir pousser 150 ou 200 logements ! » explique Joël Véra.

La commune va s’adjoindre les compétences d’un architecte urbaniste et se faire accompagner par le CAUE pour avoir leur avis sur toutes les opportunités autour de la création de ce nouveau centre bourg, lieu de convivialité.

Le maire explique : « si ce projet de centre bourg devait sortir en lieu et place des équipements sportifs, il est évident que les équipements sportifs seraient déplacés. Dès que nous allons réunir les premiers comités de pilotage, en relation avec les services de la Métropole, nous identifierons le meilleur endroit pour déplacer ces équipements sportifs afin qu’ils restent à proximité des écoles. Le choix se porterait vraisemblablement sur l’arc ouest du village, à 500 mètres des écoles. »

Concernant les équipements sportifs, le maire a également entendu l’attente du club de tennis, « qui dispose d’un terrain en terre battue en mauvais état, un club house qu’il faudra démolir. Il est favorable à la création d’un nouvel équipement sportif et est également demandeur de padel. » Ce nouveau projet de complexe sportif permettrait également de refaire un stade, pour le foot comme pour le rugby. Le maire conclut : « s’il devait se faire là, le projet devrait s’articuler en préservant le pôle enfance. La partie qui part des tennis jusqu’au parking Mistral restera fermée à la circulation, piétonne, sauf à y installer des équipements pour les enfants. Le stationnement serait plutôt dégagé sur la partie rue du Stade sans empiéter sur la partie école. »