SERIGNAN - Il y a 50 ans : Le serment d'Assas, les maires héraultais au secours de la viticulture
Ça s’est passé il y a tout juste 50 ans. Nous sommes au début…
Ça s’est passé il y a tout juste 50 ans. Nous sommes au début de l’année 1971, les ventes de vin héraultais s’effondrent suite à la nouvelle réglementation communautaire et l’ouverture des frontières qui entraînent l’arrivée massive des vins italiens sur le marché français. Les viticulteurs locaux sont en colère, des familles entières sont ruinées. Les 2 et 3 février 1971, de nombreux maires de l’Hérault décident de manifester leur solidarité envers les viticulteurs en occupant le Pavillon Populaire sur l’Esplanade à Montpellier. Acte symbolique fort, le maire d’Assas Henri Moynier grimpe à une échelle de pompiers pour hisser le drapeau de sa commune sur la bâtisse. Un pacte est alors scellé entre les élus et les agriculteurs pour défendre la viticulture héraultaise. Le lendemain, 4 février, des milliers de viticulteurs défilent à Montpellier de l’Esplanade à la Préfecture pour exprimer leurs revendications.
Depuis, chaque 2 février, les maires et les élus du département se réunissent dans une commune différente pour renouveler ce serment. Cette année anniversaire, c’est à Montpellier qu’une poignée d’élus se sont réunis pour revivre les événements et réaffirmer leur soutien à la viticulture. Jean Toudon, dernier survivant des élus ayant prêté ce serment en 1972, était aux côtés de Frédéric Roig, président de l’Association des maires de l’Hérault, de Christian Bilhac, sénateur et ancien président de l’AMF34, de Kléber Mesquida, président du conseil départemental, et de quelques élus dont Frédéric Lacas, Maire de Sérignan.
Aujourd’hui, les vins héraultais sont reconnus et primés grâce à une grande rénovation du vignoble languedocien et une recherche de qualité qui ont été entreprises suite à ces événements. La viticulture est l’un des moteurs de l’économie de notre territoire, mais son importance va bien au-delà : nos vignes sont notre histoire, elles signent nos paysages, elles font partie de l’ADN de notre département.