Sète : retour du festival photographique ImageSingulières du 26 mai au 12 juin
ImageSingulières reprend ses habitudes avec une programmation engagée et accessible au plus grand nombre.
(Crédit © Patrick Wack / Inland)
L’association CéTàVoir a été productive malgré les deux années qui viennent de s’écouler : “nous avons tout d’abord regroupé, sous le nom ImageSingulières, le Centre photographique documentaire, notre espace d’activités à l’année et le festival. Le Centre photographique a ensuite été agrandi, avec une superficie d’exposition doublée. Nous avons ainsi pu y présenter l’intégralité de la programmation du festival 2021, à raison de deux expositions tous les deux mois. Pour 2022, nous sommes enthousiastes et nous réjouissons de pouvoir convier à nouveau les passionnés de photographie à notre quatorzième édition du festival ImageSingulières. 2022 marque aussi un retour aux sources dans l’un de nos lieux fétiches, le Chai des Moulins, qui sera le cœur battant du festival.“
Au Chai des Moulins
Du jeudi 26 au dimanche 29 mai, les soirées de projections, le collectif d’éditeurs photo France PhotoBook, des rencontres-débats, de la musique et bien sûr des expositions seront au programme. L’exposition de Myriam Boulos, photographe libanaise lauréate du Grand Prix ISEM 2021 de la photographie documentaire et toute jeune membre de l’agence Magnum, donnera l’occasion de retracer l’histoire récente de Beyrouth. Une importante scénographie du nouveau projet « Fragiles » du collectif Tendance Floue sera présentée. Et le graphiste engagé Dugudus se verra offrir une carte blanche pour faire parler les murs des chais.
3 expositions au Centre photographique
Au rez-de-chaussée, le travail de Laurent Elie Badessi sur la relation qu’entretiennent les enfants avec les armes à feu aux États-Unis. À l’étage, la résidence 2022, confiée à la délicate Gabrielle Duplantier qui a transposé, à Sète, son univers intimiste au noir et blanc lumineux. Le livre co-édité avec Le Bec en l’air sortira à l’occasion du festival. Et sur la façade, les diptyques du franco-anglais Raphaël Neal, qui interpellent sur les bouleversements et les contradictions liés au changement climatique.
Les autres lieux
Le projet « A tree called home » du suédois Kent Klich, fruit d’un travail documentaire de vingt années dans un hôpital psychiatrique en ex-Urss, investira la Chapelle du Quartier-Haut et l’indispensable enquête photographique de Camille Gharbi sur les féminicides sera présentée à la salle Tarbouriech du Théâtre de la mer.
Le précieux travail de Patrick Wack, mené pendant quatre ans dans la Région Autonome Ouïghoure du Xinjiang, sera à l’ancien cinéma The Rio. Une plongée dans le quotidien de cette minorité au paroxysme de la répression mis en parallèle avec la croissance obscène du tourisme chinois.
En partenariat avec Gares & Connexions, Tim Franco nous livrera ses portraits polaroids en gare de Sète. Ce photographe franco-polonais exilé à Séoul, a rencontré ceux qui ont fuit la dictature du nord pour s’installer chez leurs cousins du sud.
Le parcours sera élargi avec deux expositions sur les rives de l’étang de Thau. Au Jardin Antique Méditerranéen à Balaruc-les-Bains, Alexis Vettoretti dévoilera « Les paysannes », qui portent sur leurs visages les traces d’un siècle qui a vu notre société passer de la tradition à la modernité. Au Musée Ethnographique de l’Étang de Thau à Bouzigues, Sébastien Van Malleghem invitera à un voyage onirique entre une nature puissante et sa condition d’être humain.
Le festival renforce également ses pratiques écoresponsables en collaborant cette année avec l’atelier d’architecture dahu, à Sète, pour la conception de structures scénographiques réutilisables.