Inédit à Sète : la cité scolaire Paul-Valéry expérimente l’e-sport
League of legends, Rocket League… Depuis le début d’octobre à la cité scolaire Paul Valéry à Sète, une expérimentation sur l’e-sport est menée avec des élèves.
“L’objectif du projet est de travailler sur une population qui a des problématiques, que ce soit le décrochage scolaire ou l’absentéisme ou autres”, explique Tony Helynck, ancien joueur e-sport professionnel et désormais intervenant dans l’expérimentation qui se déroule à Sète. “L’expérience n’est faite que sur l’Hérault”, révèle l’ancien joueur qui a créé à Aniane en 2024 une école dédiée à la formation de compétiteurs de cet univers, mais qui toutefois ne se poursuivra pas. “On a une première année, mais on ne renouvellera pas la deuxième. Pourquoi ? Le projet e-sport que j’avais dans mes locaux a évolué dans ce projet-là. Parce que l’objectif en réalité est de faire en sorte que l’e-sport soit de plus en plus possible, sur trois axes”, indique-t-il. Lesquels ? D’abord, la formation des équipes encadrantes scolaires pour comprendre comment fonctionne la pratique. Ensuite, la formation des professeurs de sport et de technologie à l’utilisation de la compétence par le biais du jeu vidéo et surtout : “La création d’équipes e-sport au sein des établissements scolaires pour permettre d’avoir une ligue “amateur” encadrée par de la pédagogie. Le but est de permettre aux élèves d’avoir une compétition inter-collège, inter-lycée en fin d’année”, explique l’intervenant.
E-sport : une solution alternative
Cet essai prend en charge 30 élèves, collégiens ou lycéens, divisés en trois classes de 10 et doit durer jusqu’en décembre, soit huit séances au total. Elle fait partie d’un projet plus global. Celui du plan France 2030 et est coordonnée par la Drane (Direction de Région Académique du Numérique pour l’Éducation), avec Tony Helynck et la cité scolaire Paul Valéry… Et pas seulement. Elle est encadrée par le ministre de l’Éducation nationale et mesurée par l’IUT de Montpellier. La question reste néanmoins ce que peut apporter la pratique en termes d’éducation. “Le jeu peut être un des vecteurs d’absentéisme ou de décrochage scolaire, on le sait. Donc l’objectif, c’est d’apporter une solution alternative dans les établissements”, répond Tony Helynck. Pour ce faire, un enseignant-chercheur de l’IUT réalise un suivi sur les élèves qui assistent au cours.
À quels jeux les collégiens et lycéens jouent-ils ?
Pour l’instant, l’expérimentation se base sur ”League of Legends” et “Rocket League”, des jeux multijoueurs où la coopération est nécessaire. À ceux-ci, se rajouteraient possiblement d’autres jeux si l’essai venait à se poursuivre. Car si pour l’instant le test ne se déroule qu’à Sète, d’autres collèges et lycées pourraient bientôt accueillir ce dispositif. “Il y aurait probablement le collège de François Rabelais à Montpellier, le lycée de Ganges et le lycée de Lodève”, explique-t-il.