Sète : la Cpme Bassin de Thau s'intéresse à la RSE
Le rendez-vous mensuel de la Cpme Bassin de Thau se déroulait pour ce début d’année, dans les locaux du groupe Cap Conseil, créé et dirigé par Gérard Murciano. Au programme des échanges, la vision et la pratique de la RSE (Responsabilité sociétale de l’entreprise) par le dirigeant. Retour d’expérience.
Le groupe Cap Conseil va fêter ses 20 ans en 2023. 20 ans de pratique de la RSE façon ‘Gérard Murciano’. Il définit son approche « en mettant toujours l’humain au centre. Pour moi, la notion de pouvoir n’existe pas. Il faut transformer les relations de pouvoir en pouvoir des relations ».
Son approche de la RSE
Pour Gérard Murciano, « c’était un plaisir de recevoir les membres de la Cpme du Bassin de Thau sur ce sujet, car il est d’envergure. Ce sujet est majeur pour les entreprises, et il faut que l’on échange dessus pour progresser, pour bien comprendre, pour se donner des idées. Moi qui travaille plutôt dans le privé et le bâtiment, j’ai beaucoup appris en échangeant avec d’autres personnes qui travaillent dans des secteurs totalement différents. C’est toujours pertinent de confronter ce qu’il se passe dans plusieurs secteurs sur une même problématique. » Il rajoute : « nos échanges ont tourné autour de l’humain. J’ai partagé mon expérience du chantier de l’Arbre Blanc, car la réussite vient avant tout de l’humain ». Le dirigeant explique que la RSE lui apporte beaucoup, à titre personnel comme professionnel et que pour lui « guider par l’humain, cela déclenche une sorte de ‘magie’ ».
La force de la RSE dans un projet comme le chantier de l’Arbre Blanc
L’Arbre Blanc, une « folie de Montpellier », a été livré au printemps 2019. Le bâtiment de 17 étages a mobilisé 3 cabinets d’architectes et 4 promoteurs. Comme le raconte Gérard Murciano « cela en fait du monde et de l’humain à harmoniser ! Sur ce projet, 20 candidats étaient retenus. Puis 3 dans la ‘short-list’, dont nous. Après notre présentation à la mairie de Montpellier, Hélène Mandroux, la maire de l’époque nous a dit qu’ils nous avaient sélectionnés parce qu’ils croyaient en notre équipe tellement notre cohésion d’équipe était perceptible ».
Alors comment sont-ils arrivés à ce résultat, parce que l’Arbre Blanc est un exploit et il y en a eu des problèmes à gérer et solutionner tout au long du chantier ? « L’humain, encore et toujours l’humain ! » explique Gérard Murciano. À titre d’exemple, le dirigeant raconte une anecdote datant de septembre 2018 : « nous avons organisé une soirée sous la thématique ‘dernière ligne droite’. Des opérateurs aux ouvriers, tout le monde était présent. Nous avons offert à chacun un T-shirt représentant la cohésion autour de l’Arbre Blanc. On a entretenu les liens, la motivation et l’esprit de tous vers un but commun. Le chantier de l’Arbre Blanc, c’était comme l’escalade de l’Himalaya ! Ce sens, qu’on a réussi à insuffler à tous dès le départ, a permis d’installer une sorte de force collective. Chacun était dans la recherche permanente de solution pour toutes les problématiques qui se présentaient. »
« Porter notre maillot »
Le chef d’entreprise applique bien entendu ce comportement avec ses collaborateurs : « le lundi matin, on déjeune tous ensemble. Cela nous prend une ½ heure et à 9h, tout le monde est à son poste. J’organise des séminaires, des courses d’orientation, des soirées avec les conjoints. Je fais intervenir des coaches. On fête les anniversaires. Les collaborateurs portent le maillot de l’entreprise. L’entreprise les fait grandir et ils font grandir l’entreprise. Chaque personne est aussi importante qu’une autre. Chacun a son rôle et tous convergent vers un intérêt commun. »
Le dirigeant a réussi à créer des liens forts avec ses collaborateurs qui se traduisent par une fidélité mutuelle. Pour Gérard Murciano : « il est toujours possible d’avoir de belles carrières et de développer de beaux projets au sein d’une même entreprise. C’est cela qui me motive : je fais grandir mon entourage et ils font grandir notre intérêt commun, l’entreprise. Certains ont souhaité se lancer des défis personnels, se mettre à leur compte, nos histoires ensemble se poursuivent et nous continuons notre collaboration. La relation humaine est pour moi, bien au-dessus des critères d’un contrat de travail ».