Sète : Olivier Carmes fait le bilan de l’année du port
Le port de Sète a fait preuve de résilience après ces deux années de pandémie.
(@Crédits photos : Port de Sète – Sud de France)
Le bilan 2021 « démontre sa capacité à se relancer dans un contexte post-crise, même si la reprise économique attendue devrait davantage se faire sentir sur 2022 et 2023 » commente Olivier Carmes, le directeur général du port ; « en 2020, nous avions réalisé moins 9%, on s’en sortait de manière parce que nous avions réussi à maintenir toutes les activités. Pour 2021, même si nous espérions une reprise plus rapide, sur le chiffre d’affaires global, on sera au niveau ou légèrement au-dessus du CA de 2019 sur les 3 ports », précise le directeur.
Le port de commerce : +10% de CA par rapport à 2020 (-1% par rapport à 2019)
En termes de tonnage, « on a atteint 4,8 millions de tonnes, contre 4,3MT en 2019. Cela commence à être significatif et c’est encourageant », annonce le directeur général. En revanche, concernant le nombre d’escales, « c’est l’inverse. Nous sommes toujours à -10% par rapport à 2019, ce qui s’explique notamment par l’activité passagers croisière, activité de tourisme international qui était nulle en 2020 (contre 115 000 en 2019 avec 70 escales). Sur 2021, la reprise est timide avec 7 000 passagers. Le deuxième aspect négatif, c’est le trafic automobile. En 2020, c’était un problème de demandes, en 2021, c’est une crise de la production, car les usines ont eu des problématiques de disponibilités des composants électroniques, donc induisant de retards de livraison », complète Olivier Carmes.
Concernant l’export de bétail, les chiffres ont également baissé en 2021 par rapport à 2020. Ce qui a bien fonctionné en 2021 pour le directeur, « c’est tout ce qui concerne le trafic des remorques (en provenance de la Turquie …), on en a reçu plus de 80 000 en 2021, contre 70 000 en 2020. Ce point-là devrait continuer à se développer en 2022. L’importation de clinker (démarrée en juin 2019) poursuit également sa progression. 35 000 tonnes réalisées en 2019, 130 000 tonnes en 2020, 190 000 tonnes en 2021 ».
Concernant l’activité ferry, 165 000 passagers ont transité par le port du 16 juin au 30 septembre, 229 900 sur la totalité de l’année (125 000 en année ‘classique’).
La pêche : + 13% par rapport à 2020 (+6% par rapport à 2019)
La criée est en progression. Olivier Carmes explique : « face à une diminution des apports des chalutiers (- 16%), la criée a mis en vente des produits complémentaires provenant de Marseille et de Boulogne. Cela a permis de limiter la baisse à 9%. La bonne tenue des cours de vente a entraîné une progression du chiffre d’affaires de 10 %. Parallèlement, le projet de réhabilitation de la criée en cours devrait permettre d’améliorer la prise en charge des produits et la valorisation de leur qualité. »
L’aire de carénage voit également une amélioration avec une hausse significative de son chiffre d’affaires de 23 % en lien avec les nombreux aménagements réalisés sur la zone depuis plus de 3 ans (poste d’avitaillement, élévateur de 300 t, système de traitement des eaux usées…).
Le port de plaisance : + 1% par rapport à 2020 (+3% par rapport à 2019)
Sur cette activité, le directeur général parle « d’une année de stabilité, due à un plan d’investissement sans augmentation de capacités portuaires, aucune évolution tarifaire, et une situation sanitaire pouvant impacter l’activité saisonnière. C’était une année de transition. » En termes de projets, « les travaux de la nouvelle base nautique sur le môle Saint Louis seront terminés fin d’année 2022. Cela devrait permettre d’une part le relogement des associations historiques déjà en place (SNSM…) et d’autre part d’accueillir des entreprises liées au Nautisme ou à la Mer. Un Yacht Club qui offrira un lieu de restauration est également inclus » détaille Olivier Carmes.