Sète : transformation des zones, augmentation des tarifs, la municipalité revoit sa politique de stationnement

Selon la municipalité, ces changements s’inscrivent dans une politique plus large d’apaisement de la mobilité. L’objectif est de lutter contre les “voitures ventouses”, qui occupent les places sur des périodes prolongées, au détriment des résidents et des commerces. “Libérer de l’espace public et faciliter la circulation de tous par la favorisation de la mobilité douce”, explique la mairie, est la priorité. Cela se traduit par l’extension des zones payantes, la création de parkings de délestage et des parkings souterrains, et par la mise en place d’infrastructures dédiées aux piétons et aux cyclistes.

Dans les faits, à compter du 2 novembre, la zone verte, plus avantageuse pour les résidents, s’étendra à de nouveaux quartiers du centre-ville. Parallèlement, des zones orange, permettant un stationnement de courte durée (2 heures maximum), seront créées sur une partie de la rue Paul Bousquet et du quai de la Consigne, en réponse aux besoins des commerces.

Le stationnement en surface, qui était jusqu’ici gratuit entre 12h et 14h, ne le sera plus dans les zones orange à partir de novembre. Le montant du Forfait Post Stationnement (FPS) augmentera également : il passera de 25€ à 35€, tandis que le FPS minoré, s’il est payé sous 72 heures, sera fixé à 25€ (au lieu de 18€ actuellement). La Ville justifie cette hausse par la nécessité de garantir un bon taux de rotation des véhicules, en particulier dans les zones commerciales.

Si ces mesures peuvent sembler contraignantes pour certains, elles participent à répondre à des besoins croissants en matière de stationnement et de mobilité selon Vincent Sabatier : “Tous ces efforts répondent à une demande en constante augmentation. Pour preuve, plus de 142 demandes en attente d’abonnement annuel dans les parkings, dont 60 demandes au parking du Canal et les 80 au parking des halles.” Et à l’adjoint au maire de rappeler : “la gratuité des transports en commun voulue et mise en place par la Ville pour tous les habitants non imposables est financée par le stationnement payant.”

Toutefois, certains pourraient s’interroger sur l’impact de ces nouvelles mesures. Si le stationnement en surface rapporte près de 1,8 million d’euros à la ville, la municipalité prévoit une augmentation des recettes à 2 millions d’euros en 2025. En contrepartie, ces revenus sont en partie réinvestis dans la création de nouveaux parkings et dans l’entretien des infrastructures publiques.