Some of Yours veut faire de la seconde main le premier choix des Montpelliérains

Installé au 8 boulevard Ledru-Rollin, proche du Peyrou, Some of Yours est un magasin de seconde main haut-de-gamme où l’on peut trouver des articles de marques à -50%, au moins, pour les hommes, les femmes et les ados. Son fondateur et dirigeant, Émile Ducos, s’est lancé dans l’aventure début mai après 12 ans de carrière chez Private Sport Shop, où il a été directeur commercial durant 6 ans. “J’aurais aimé pouvoir acheter plus de seconde main mais tout est sur internet, et pour les produits premium notamment, je n’osais pas”, explique-t-il. Il murit alors l’idée d’ouvrir un magasin, à Montpellier.

Émile Ducos réalise une étude de marché : plusieurs recherches lui confirment que l’avenir brille pour la seconde main. “C’est une transformation profonde de l’économie, s’enthousiasme Émile Ducos. D’une économie linéaire (on prend, on jette), on va vers une économie circulaire (on réutilise, on réemploie). D’ailleurs, et c’est une bonne nouvelle, le marché de la seconde main aura rattrapé celui de la fast fashion d’ici 2030, selon une étude américaine.” Si, pour l’entrepreneur, le marché en ligne a atteint sa maturité, “beaucoup de concepts de commerces physiques vont apparaître dans les prochaines années”.

Alors, pour se démarquer dès à présent, Émile Ducos impose son style : Some of Yours, ce sont des produits de qualité, durables et stylés. “Les marques contemporaines offrent ce tryptique. Nous n’acceptons que du premium, des marques comme celles que l’on trouve aux Galeries Lafayette ou des créateurs. Il faut aussi que les vêtements collent à la saison. Nous avons quelques produits vintage mais sur des choses rares, comme des sacs par exemple.” Le concept semble plaire, en tous cas à ceux qui déposent des affaires, car il a rempli son magasin en 10 jours, il a même ouvert plus tôt que prévu.

Émile Ducos : C’est très simple, nous fonctionnons avec des commissions dont le tarif est dégressif. Sur la plupart des plateformes classiques, la commission est de 50% mais je fais le choix de me placer en-dessous. Pour les articles vendus à moins de 200 euros, la commission est de 40%. De 200 à 500 euros, nous prenons 35%. De 500 à 1000 euros l’article, on tombe à 30% et au-delà de 1000 euros, la commission est de 25%. Financièrement, l’objectif à un an est de réaliser 100 000 euros d’ensemble transactionnel, c’est-à-dire la valeur des ventes, car dans le dépôt-vente, si on parle de chiffre d’affaires cela ne comprend que la commission.

Les produits que les déposants nous confient ont un cycle de trois mois. Le premier mois, ils sont mis en vente à un prix que je fixe et que le propriétaire accepte. Tout est contractualisé. Si l’article n’est pas vendu le premier mois, son prix baisse de 20% le deuxième mois et de 30% le troisième mois. A l’issue de cette période, trois options s’offrent au déposant. Il peut récupérer son bien, repartir sur un autre cycle de trois mois à un prix inférieur ou me le laisser pour en faire don à Emmaus.

Pour le moment, notre clientèle est composée de gens du quartier, de jeunes cadres ou de jeunes parents qui ont envie de se faire plaisir sur de belles marques sans se ruiner. Ils viennent faire de bonnes affaires. Lorsque nous mettons en vente un nouvel article, son prix le premier mois dépend de son état : le neuf avec étiquette est à -50 ou 55% (par rapport au prix du neuf), pour ce qui est en très bon état, entre -55 et -60% et enfin, les produits en bon état sont entre -60 et -70%.

Oui je l’espère. Ici, c’est une sorte de magasin pilote, l’idée est de développer un réseau. Nous nous sommes laissé deux ans pour valider le concept et ensuite pouvoir le répliquer dans d’autres grandes villes du Sud. Et puis, on nous demande souvent si on compte proposer des articles pour enfants alors pourquoi pas imaginer un autre magasin dédié aux tout-petits, un Some of Yours Kids.