Spécial rentrée
[EDITO] Rentrée 2024, ce n’est peut-être pas prématuré de penser que nous sommes, dans l’œil du cyclone d’une nouvelle révolution industrielle. L’éducation nationale ne devra pas rater le coche.
L’Intelligence Artificielle (IA) s’empare des systèmes d’exploitation de Microsoft à Apple , de Windows à iOS en passant par Google, elle ouvre son champ d’action et de réflexion avec nos données personnelles. Bref ! Elle s’installe dans notre intimité ! Elle ne se nourrit plus uniquement du web et des datas. L’IA, ce nouveau moteur de réponses, va pouvoir tout connaître des élèves : notes perso, agendas, cours, exercices, résultats des examens, appréciations des professeurs, sports, musiques et préférences alimentaires.
Déjà dans sa phase conversationnelle, l’IA est fort sympathique et attentionnée. Elle ne va jamais souffler, faire une moue, montrer de l’impatience ou du désespoir. Elle revient sur l’ouvrage toujours en s’assurant que son interlocuteur est satisfait. L’IA risque d’être excellente dans la transmission de savoirs et de valeurs, et la juste programmation de son accompagnement émotionnel pourra donner des résultats inespérés.
Apprendre à apprendre, mémoriser et réviser, utiliser ses connaissances, à n’en pas douter, l’IA saura en quelques secondes analyser les besoins de son élève. Lui proposer de réactiver sa mémoire, de faire et refaire les exercices, comme de renouveler les contrôles de connaissances avec convivialité, dans un esprit de jeu et de dépassement de soi, juste pour l’équilibre que cette voie offre à tous les êtres humains. L’IA sera certainement capable de détecter troubles et perturbations dans l’apprentissage et d’en identifier les causes : harcèlement numérique, environnement social ou familial défaillant.
Si la mission de l’Intelligence Artificielle devient d’enseigner les savoirs fondamentaux, de les renforcer, d’en vérifier les acquis quelque soit le profil de l’élève, en développant la pédagogie et le rythme qu’il convient, la notion de « pause numérique », face à l’écran de 5,5 pouces d’un smartphone, devra laisser la place à celle « d’entrainement numérique », voire « d’école numérique. » Le nouveau monolithe est-il arrivé ? 2024, odyssée de la connaissance ? Et si Stanley Kubrick avait raison. Prêts pour la nouvelle étape de l’évolution de l’humanité ?
A lire dans notre édition du 05 septembre 2024