Succès pour le 2e concours national de l’éloquence à Montpellier
Montpellier a accueilli le 8 novembre dernier la 2e édition du concours national de…
Montpellier a accueilli le 8 novembre dernier la 2e édition du concours national de l’éloquence, à laquelle ont participé 20 avocats, chacun issu d’un barreau différent. Les 3 lauréats seront les secrétaires nationaux de la Conférence Nationale du Grand Serment durant toute l’année 2020.
Le vainqueur de la 2e édition du concours est Me Mbeko Tabula de Bobigny, les 2 autres lauréats étant Me Marylou Diamantara (Aix-en-Provence) et Me Robin Tesseyre (Toulouse).
Après Versailles où a eu lieu le 1er concours national de l’éloquence en 2018, c’est à Montpellier que revenait d’organiser le concours pour la 2e année, le vainqueur de l’édition précédente ayant été le montpelliérain Me Bérenger Jacquinet, spécialiste de droit public, de droit de l’urbanisme et de droit de l’environnement.
Organisé par la Conférence Nationale du Grand Serment, « ce concours a pour objectif, dans le cadre de la coopération entre les barreaux, de promouvoir l’éloquence. Il constitue aussi un événement culturel voué à unir la profession d’avocats », souligne son fondateur, Me Dimitri Debord (Versailles). A l’issue du concours, les 3 lauréats, désignés secrétaires nationaux, sont dotés d’un titre reconnu par la Conférence des Bâtonniers et autorisés à l’apposer sur leur papier en-tête. Leurs fonctions consistent à assurer la représentation de la Conférence Nationale du Grand Serment, ainsi que la Conférence des Bâtonniers lors des rentrées solennelles des barreaux étrangers et français (Paris, Montréal, Rome, Lausanne…).
Des performances de haut niveau
A Montpellier le 8 novembre, la Maison des avocats a accueilli le premier tour du concours durant lequel les 20 candidats issus de 20 barreaux différents ont eu à faire leur prestation sur un sujet de leur choix. La finale a pour sa part été organisée au cours de la soirée dans la salle des Assises de la cour d’appel de Montpellier devant un public nombreux…
…constitué pour l’essentiel d’avocats. Pour les 6 avocats participant à cette finale, les sujets sont imposés. Chacun dispose de 5 à 7 minutes pour faire sa plaidoirie en rapport avec une anecdote historique rapportée par Jean-Marie Carbasse, professeur à la Faculté de droit de Montpellier. Il a aussi l’obligation, en fin d’intervention, de prêter serment sur un thème en rapport à la fois avec l’histoire et avec la profession d’avocat.
Outre Jean-Marie Carabasse, le jury était constitué de 5 autres membres : le bâtonnier Hélène Fontaine (Lille), vice-présidente de la Conférence des bâtonniers et qui en assurera la présidence pour 2 ans à compter du 1er janvier 2020, le bâtonnier Gérard Christol (Montpellier), et les 3 secrétaires sortants de la Conférence Nationale du Grand Serment.
Le vainqueur de la 2e édition du concours est Me Mbeko Tabula de Bobigny, les 2 autres lauréats étant Me Marylou Diamantara (Aix-en-Provence) et Me Robin Tesseyre (Toulouse).
Le témoignage de Me Bérenger Jacquinet
Vainqueur l’an dernier, Me Bérenger Jacquinet se souvient particulièrement de la journée du 9 novembre 2018 à Versailles : « Ce concours est un exercice extrêmement difficile et je dois dire que j’étais terrorisé du début à la fin, d’autant plus que la finale a eu lieu dans la très solennelle salle du Jeu de Paume, et pour plaider devant un parterre de bâtonniers, c’est très impressionnant. Comme ce soir, les sujets portaient sur des anecdotes historiques. Et le mien avait pour thème l’histoire de la tentative d’assassinat de Louis XV par Robert François Damiens. Un épisode de l’histoire de France que je ne connaissais absolument pas. »
Sur son expérience en tant que secrétaire de la Conférence Nationale du Grand Serment, Me Bérenger Jacquinet souligne que cela permet d’aller à la rencontre de différents barreaux et d’assister à des rentrées solennelles, par exemple pour lui à Aix-en-Provence ou à Toulouse, et bientôt à Nanterre. L’étranger n’est pas en reste puisqu’après Lausanne et Genève, l’avocat montpelliérain doit se rendre à Rome d’ici la fin de l’année. Il affirme : « Ces voyages donnent l’occasion de rencontrer de nombreux confrères et d’échanger avec eux dans une ambiance conviviale. Cela renforce la cohésion entre nous et contribue à la création d’un véritable esprit de corps dans la profession. » L’objectif que se fixe la Conférence Nationale du Grand Serment est ainsi atteint.