Teyran : pas d'euthanasie pour les chiens qui ont attaqué des brebis, "entre la vie de 2 animaux ou de 54, il y a une grosse différence"
Suite à l'attaque de deux chiens qui ont décimé son élevage de brebis, Fabrice Soubeyran avait demandé leur euthanasie. Celle-ci a été refusée.
Rappel des faits
Jeudi 27 juillet, l’élevage de brebis de Fabrice Soubeyran a subi la violente attaque de deux chiens. Cinquante quatre moutons ont été attaqués, parmi eux, quatorze sont morts. C’est à 8h du matin, en ouvrant la porte de son enclos, que Fabrice Soubeyran a fait la macabre découverte : “des brebis éparpillées un peu partout, [gravement blessées] par deux malinois.”
“Sur les 54 qui ont subi l’attaque, une seule était morte, mais nous avons dû en faire euthanasier 13 autres, […] parce que nous ne pouvions pas les soigner. Elles avaient les intestins dehors, les cervicales coupées, ou encore le gigot arraché…“
“En tout, l’attaque a duré deux heures, j’ai de suite contacté la gendarmerie et la police municipale, mais un chien était déjà parti. L’autre, une femelle, s’était couchée à côté d’une brebis morte. […] La brigade de Clapier est arrivée pour récupérer la chienne et ils m’ont dit qu’ils pensaient connaître le propriétaire.“
Fabrice Soubeyran a demandé l’euthanasie des deux chiens : “Je ne crois pas qu’ils soient récupérables maintenant qu’ils ont goûté au sang. C’est une race dure, qui demande un dressage particulier alors il faut un maître très présent.”
L’euthanasie refusée
Mais jeudi 3 août, Fabrice Soubeyran a eu des nouvelles de la mairie de Clapiers en la personne de Gilles Dutau, adjoint à la protection de la biodiversité entre autres. Un peu amer, l’éleveur témoigne : “Il m’a dit que des tests de comportements avaient été ordonnés pour le chien que j’ai attrapé. Mais pas pour l’autre ! Puisque je ne l’ai pas capturé, ils considèrent qu’il n’a pas participé, pourtant, j’ai des photos !”
Selon Fabrice, le test de comportement réalisé sur la chienne, n’est pas révélateur. Il déplore qu’il ait été effectué par un vétérinaire et non par un spécialiste du comportement canin. “Pour moi, il y a deux problèmes dans cette situation. Le premier, c’est que je ne pense pas que le vétérinaire puisse réaliser un test approfondi comme un expert du comportement des chiens le ferait. Et le deuxième, c’est que le test a été fait par rapport aux humains, du coup, le vétérinaire a dit ‘qu’il était très gentil’ ! Je le sais qu’il est gentil avec les Hommes, il était directement venu vers moi après l’attaque et s’était laissé caresser. Mais ce n’est pas le souci, le souci, c’est son rapport aux autres animaux.”
Du fait du résultat de ce test, l’euthanasie que l’éleveur avait demandée ne sera pas réalisée. “Maintenant, les chiens savent où sont les animaux et comment rentrer, j’ai peur pour mes brebis. Ce qu’il fallait, c’est l’euthanasier et puis c’est tout ! J’adore les animaux, alors ça me peine, mais entre la vie de 2 ou de 54, il y a une grosse différence.”
“Le propriétaire va passer au pénal, il va devoir payer une amende, de 135 € je crois. Sauf que ça je m’en fiche, qu’il ait un amende, soit condamné ou quoi que ce soit d’autre. Je veux juste que les chiens soient liquidés et qu’il me rembourse les pertes,” conclut Fabrice Soubeyran.
Informations pratiques
Soubeyran Fabrice – 6 rue des Combes – Teyran
Vente directe d’agneaux bio au 06 12 43 05 06