Transports : 2025 sera "l'année des réalisations" dans la métropole de Montpellier
Mise en service de la ligne 5 de tramway, de l’extension de la ligne 1, premier bustram : le chemin a été semé d'embuches pour la Métropole. 2025 sera l'année de la fin des travaux, tous ces projets arrivent à terme entre le printemps et le début de l'hiver.
L’affection de la majorité en place pour les décomptes n’est plus à prouver. Après l’écran qui égrenait les jours avant la gratuité des transports en commun, place de la Comédie, c’est un autre compteur, marqué “300”, qui a été inauguré devant la gare Sud de France, le 21 décembre dernier. Celui-ci affiche le nombre de jours restants avant la mise en service de l’extension de la ligne 1 de tramway entre la gare Saint-Roch et sa sœur mal-aimée du quartier Cambacérès. La gare Sud de France, “symbole de l’inaction du mandat précédent”, selon la vice-présidente en charge des mobilités pour la métropole, Julie Frêche, a valu à Montpellier “des critiques acerbes”. Elle sera, dès le 18 octobre 2025, reliée au centre-ville en une vingtaine de minutes.
Extension de la ligne 1 : un lien entre les deux gares
Pour un coût de 50 millions d’euros, cette extension partira de l’actuel terminus, Odysseum, et donnera lieu à la création de celui de la gare Sud de France à proximité de la place Françoise Héritier, quartier Cambacérès. Ainsi, la Ligne 1 poursuivra son itinéraire sur 1,3 km de voie ferrée supplémentaire depuis le centre commercial Odysseum, pour longer le boulevard Pénélope puis enjamber l’A709 au moyen du nouvel ouvrage d’art réalisé par ASF/VINCI Autoroutes. Enfin, elle remontera le cours de gare jusqu’au bas du parvis de Montpellier Sud de France, où 3 800 voyageurs par jour sont attendus.
Celle qui a longtemps été surnommée “la gare fantôme” a ouvert ses portes aux voyageurs il y a six ans. Elle est située en plein cœur du futur quartier d’affaires Cambacérès qui comprendra un parc urbain métropolitain de 30 hectares et environ 400 000 m² de bâtiments tertiaires, hôtels et établissements d’enseignement supérieur, sièges sociaux, PME et PMI. La Halle de l’innovation et le bâtiment Nexus seront rejoints en 2025 par le Collège de Paris ainsi qu’un hôtel 4 étoiles. “Ici, on construit un quartier pour que chaque habitant accède à l’emploi”, déclare Michaël Delafosse qui ambitionne de faire de Cambacérès “le poumon économique de Montpellier”.
Ligne 5 de tramway : rendez-vous le 20 décembre
Peut-être inaugurera-t-on bientôt un autre compteur, pour marquer le décompte avant la mise en service de la ligne 5, le 20 décembre 2025. Ce nouveau tram reliera Clapiers à Laverune avec 16 km de rails pour un coût total de 440 millions d’euros, dont 346 investis par la Métropole. Depuis 2019, riverains et usagers de la route sont très impactés par les travaux de cette nouvelle rame, 2025 verra le départ des pelleteuses.
La fin d’année en tout cas, car début 2025, il va falloir gérer un souci inattendu : une importante fragilité de la dalle supérieure du parking Gambetta, où passe déjà la ligne 3. Les services de la Métropole ont dû vérifier que le parking souterrain était suffisamment solide pour supporter une deuxième ligne de tramway “Les plans nous indiquaient des poutres pleines alors que presque toutes sont creuses, explique Julie Frêche. Il faut qu’on sécurise et qu’on reprenne l’ensemble de l’étanchéité pour protéger le parking”. Le chantier obligera donc à couper la ligne 3 entre les arrêts Jules Guesde et Observatoire depuis le 6 janvier et jusqu’au 16 mars. Un dispositif de navettes est mis en place pendant cette période.
Du retard pour le bustram
La première ligne de bustram a également pris du retard, elle devait être inaugurée en ce début d’année mais on devra attendre le printemps pour voir circuler ce nouveau mode de transport entre la place de l’Europe à Montpellier et la station Notre-Dame-de-Sablassou à Castelnau-le-Lez, via le Millénaire. A terme, ce bustram ira jusqu’à la gare de Castries. Sur ce tracé de 11,5 km, 7 400 voyageurs sont attendus chaque jour, dont 3 500 qui seraient issus du report modal de la voiture. “2025 sera l’année des réalisations, se réjouit Julie Frêche, l’année durant laquelle notre stratégie mobilité, qui a commencé avec la gratuité, sera entièrement mise en place”.