Un joueur du club de rugby de Béziers poursuivi pour violences conjugales 

Quand le joueur de rugby et son épouse rentrent d’une soirée chez des amis, l’homme de 35 ans “est fortement alcoolisé, au point de ne plus se souvenir du déroulement des faits”, indique dans un communiqué Raphaël Balland, procureur de la République près le tribunal judiciaire de Béziers. C’est à ce moment-là qu’il aurait commis des violences sur sa femme, “ayant entraîné une incapacité totale de travail de six jours.” 

Le rugbyman est mis en garde à vue du 16 au 17 octobre au commissariat de Béziers, “où il n’a pas remis en cause les déclarations de son épouse, tout en s’excusant pour son comportement”, indique le parquet. 

Déféré le 17 octobre, l’homme qui a un casier judiciaire vide, a été placé sous contrôle judiciaire par le juge des libertés et de la détention dans l’attente de son procès, avec notamment l’interdiction d’entrer en relation avec son épouse et l’obligation de résider en dehors du domicile conjugal.

Si le parquet de Béziers refuse de diffuser ou de confirmer l’identité des protagonistes, tout porte à croire qu’il s’agit bien de Taleta Tupuola, trois-quarts centre de 35 ans, qui a été mis à pied par Robert Ménard, maire de Béziers et propriétaire du club, après avoir été accusé de violences conjugales. 

Un autre joueur, Hans Nkinsi, deuxième ligne de 32 ans, a été suspendu pour les mêmes raisons. Et le demi de mêlée Samuel Marques aurait eu un comportement déplacé auprès d’une hôtesse lors de la dernière Nuit du Rugby.

“Ce sont des affaires qui, si elles sont avérées, sont graves. Nous nous devons donc d’être prudents”, a réagi dans Rubgyrama Michaël Guedj, président de Béziers. “Je suis tombé des nues en apprenant l’éventuelle affaire Tupuola. C’est un garçon qui est jusqu’à présent irréprochable”, a-t-il continué dans cette même interview. 

Les valeurs du rugby ont déjà été entachées à plusieurs reprises cette année par plusieurs affaires. D’abord avec les joueurs de rugby français Hugo Auradou et Oscar Jegou inculpés de viol en Argentine, puis par la noyade de Medhi Narjissi en Afrique du Sud ou par la suspension de Melvyn Jaminet après avoir tenu des propos à caractère raciste dans une vidéo.