Balade au gré du vent, direction les moulins de Nissan
Sur les hauteurs de Nissan-lez-Ensérune, les vestiges de moulins se dressent tels des sentinelles d’un autre temps.
Les premiers moulins, jadis flamboyants, s’élevaient à l’est, mais un incendie ravageur au milieu du XIVe siècle les a consumés. Cependant, l’esprit de la meunerie perdure. Dans les années 1670, deux nouveaux moulins émergent des collines, leurs ailes s’ouvrant aux caprices du vent, se dévoilant aux aventuriers qui s’aventurent sur les sentiers tortueux sillonnant le paysage.
La boucle de 7,2 kilomètres, avec un dénivelé à peine perceptible de 92 mètres, permet de savourer l’écho des artisans d’autrefois. Pénétrant dans un bois de pins, le parfum des résineux enveloppe les sens. Le moulin de Tiquet, soigneusement restauré en 1986, se dévoile dans toute sa silhouette élégante. Non loin, le moulin Balayé, avec son toit rotatif, évoque la sagesse des bâtisseurs, là où le vent dansait dans ses ailes. Plus à l’abri, le moulin Delon, en ruine, se fait mystérieux, dissimulé dans l’ombre des arbres.
Au fil de l’ascension, le panorama se déploie avec éclat. D’un côté, la mer Méditerranée scintille sous le soleil, une étendue d’azur à perte de vue. De l’autre, l’impressionnant massif du Caroux s’élève tel un gardien des âges. Plus loin, le pont de Parazols, vestige du XVIe siècle, garde le souvenir d’une époque lointaine et effervescente où Nissan-lez-Ensérune était un carrefour, un passage incontournable entre Béziers et Narbonne.