Un si Grand Hérault : la saga du Château de Montlaur, ruines au destin sanglant et glorieux
Niché sur l'un des derniers contreforts des Cévennes, le Château de Montlaur trône et veille sur son village, sa terre, ses âmes.
Sel, sang et sueur
L’histoire du château de Montaud remonte au lointain XIIe siècle, époque où les seigneurs de Montlaur se croisèrent avec le comte de Toulouse Raymond IV lors de la croisade pour délivrer les lieux saints. Dès lors, le château demeura le berceau de la famille, transmis de génération en génération.
Au fil des siècles, le château fut le théâtre de nombreux événements marquants. En 1573, lors de la quatrième guerre de Religion, il résista vaillamment aux assauts des troupes protestantes, démontrant sa position stratégique imprenable. Cependant, en 1622, lors de la première rébellion huguenote, le château succomba devant les forces du duc de Rohan après une semaine de siège acharné. Les fortifications furent démolies, et le château démantelé, laissant derrière lui des ruines imposantes, vestiges poignants de son passé.
La pierre en témoignage
Pourtant, tel le phénix renaissant de ses cendres, le château fut reconstruit et restauré à plusieurs reprises, grâce à la résilience et de la détermination de ses propriétaires successifs. En 1679, il fut érigé en marquisat par Louis XIV, reconnaissant ainsi son importance historique et sa valeur symbolique.
La saga des Montlaur se poursuivit à travers les âges, traversant les vicissitudes de l’histoire. En 1748, avec la mort de Jacques-Josèphe-Toussaint-Hercule, 2e marquis de Montlaur, la lignée directe s’éteignit, laissant place à de nouvelles alliances et à de nouveaux héritiers. Ainsi, le château passa entre les mains de la famille de Villardi, qui continua à perpétuer son héritage. Aujourd’hui encore, le Château de Montlaur demeure une propriété privée, inscrite au titre des monuments historiques depuis 1942.