Un si grand Hérault : la vallée de la Buèges, un refuge aux eaux claires

Située à une vingtaine de kilomètres de Saint-Guilhem-le-Désert, cette oasis rocailleuse prend forme entre le massif de la Séranne et le village de Causse-de-la-Selle. Son aspect sauvage impressionne. Loin des galets et du sable fin, du bitume ardent et du vrombissement des moteurs. Dans les terres du Pic Saint-Loup, où la garrigue reprend ses droits, se trouve cet écrin si peu fréquenté du grand public qu’il en a gardé toute sa quintessence. 

La nature ambiante et les petits chemins de pierre entraînent lentement les randonneurs vers une bulle imperméable au monde moderne. Le point névralgique, la marque de fabrique de la vallée, c’est sa rivière. Prenant sa source dans le hameau du Méjanel, la Buèges traverse sinueusement ces ensembles de terres immaculées. Les promeneurs n’ont qu’à suivre l’eau limpide de la rivière pour s’émerveiller devant la palette de couleurs vives que réserve la vallée : garrigue, vignes, oliviers, prairies, bois… C’est d’ailleurs à l’ombre d’un platane, que l’idée d’un pique-nique suivi d’une pause baignade devrait s’imposer aux épicuriens.

La vallée de la Buèges abrite trois villages ancestraux, dont les façades en pierre des maisons renvoient à une époque oubliée. Saint-André-de-Buèges, Pégairolles-de-Buèges et Saint-Jean-de-Buèges sont les garde-fous de cette grande cité sauvage. Le château de Baulx en est la parfaite illustration. Ancienne résidence des seigneurs féodaux, il est réaménagé pour abriter des animations festives et culturelles. Entre ses murs, les voix d’aujourd’hui et les échos d’hier ne font qu’un, apportant à cette parenthèse suspendue l’identité qui fait tout le charme de la vallée secrète de la Buèges.