Un si grand Hérault : le cimetière marin de Sète, royaume de marbre et d’embruns
Perché au-dessus du théâtre de la Mer, sur les pentes du Mont Saint-Clair, le cimetière marin semble plonger dans la Méditerranée.
“La mer fidèle y dort sur mes tombeaux”
Créé entre 1670 et 1687 pour accueillir les premiers artisans décédés sur le chantier du môle Saint-Louis, le cimetière marin a grandi au fil des siècles. Il a été témoin de l’évolution de Sète, des vagues d’immigration et des métissages culturels qui ont façonné la ville.
Les sépultures racontent des histoires de marins, de pilotes et d’artistes. Parmi eux, l’aspirant de marine Eugène Herbert, tombé à Pékin en 1900, ou encore le célèbre poète Paul Valéry, dont les mots continuent de flotter dans l’air salin… L’artiste, inspiré par le lieu, l’immortalisa dans son célèbre poème Le Cimetière Marin. Un baptême qui lui donna son nom.
L’Homme et la mer
Les tombes semblent fusionner avec l’horizon lointain de la Méditerranée. Le cimetière marin, contrairement à son nom, n’est pas empreint de tristesse, mais plutôt d’une sérénité profonde.
Ici, les notables de la ville reposent aux côtés des artistes, des ministres côtoient les jouteurs, et chaque pierre tombale raconte une histoire. A leurs pieds, l’horizon lointain de la Méditerranée vient compléter ce décor déjà empreint de sérénité et d’embruns.