Tourisme — Vallée de l'Hérault

Vallée de l'Hérault, Geoffroy Veith : “80% des visiteurs viennent spécifiquement pour les activités de plein air”

La vallée de l'Hérault est un véritable havre pour les passionnés d'activités en plein air.

Ses paysages variés, ses opportunités d’aventure et ses charmants villages attirent à la fois les habitants locaux et les vacanciers qui cherchent à se ressourcer au cœur de la nature. Geoffroy Veith, chargé de missions Activités de pleine nature au sein de la communauté de communes de la Vallée de l’Hérault, nous éclaire sur les atouts et les défis de ce secteur florissant.

Quels sont chiffres-clés du tourisme de plein air dans la vallée de l’Hérault ? 

Geoffroy Veith : La vallée de l’Hérault regorge d’opportunités pour les amateurs d’activités de plein air. Nous comptons pas moins de quatorze sentiers de randonnée disséminés dans toute la région, parmi lesquels se trouvent quatre sentiers d’oenorando. De plus, deux sentiers à thèmes ajoutent une dimension culturelle à l’expérience : le sentier du vin des poètes à Saint-Saturnin de-Lucian et le jeu Baludik à Saint-Guilhem-le-Désert. Les amateurs de VTT ont à leur disposition sept parcours, dont deux sur la commune de Montpeyroux, un sur Puechabon et quatre sur Vendémian. Pour les passionnés d’escalade, la vallée offre deux sites majeurs : le site de Saugras à Argelliers avec une vingtaine de voies de difficultés allant du 4 au 6, et le site du Joncas à Montpeyroux, proposant pas moins de cent voies allant du 2 au 8C+. Les activités en eaux vives ne sont pas en reste, avec deux tronçons de rivière adaptés aux sports nautiques : du barrage Bertrand au barrage de Belbezet, idéal pour le canoë-kayak et le paddle, et la partie des gorges de Saint-Guilhem-le-Désert jusqu’au pont du Diable, propice au canyoning, à la randonnée aquatique, à l’hydrospeed et au canoraft. En outre, quatre boucles de vélo de route parcourent le territoire, parmi lesquelles le fameux tour des gorges de l’Hérault au col des Lavagnes. Enfin, pour les amateurs de sensations fortes, un parc d’accrobranche privé complète l’offre d’activités de plein air.

Quel est l’impact de ces activités sur l’économie du territoire ? 

G.V : En ce qui concerne le rôle du tourisme de plein air dans l’économie locale, les chiffres révèlent son importance. Par exemple, environ 46 000 personnes pratiquent le canoë avec l’aide de cinq loueurs, et environ 10 000 personnes s’adonnent au canyoning grâce à 12 entreprises spécialisées. En ce qui concerne la randonnée et le vélo, seuls quelques prestataires proposent ces activités, notamment trois loueurs de vélo et seulement quatre guides de randonnée dans la vallée. Cependant, ces activités attirent un public qui contribue à la consommation locale.

Il est notable qu’il y a des opportunités d’embauches dans ce secteur, en particulier pour les disciplines qui exigent des qualifications professionnelles telles que les moniteurs de canoë et de canyoning. De plus, les retombées économiques indirectes (restaurants, bars, parkings, etc.) génèrent également des emplois saisonniers dans la région.

Quel est le profil des visiteurs de la vallée de l’Hérault et que recherchent-ils ? 

G.V : Le profil démographique des touristesest diversifié. La majorité des visiteurs proviennent de la région située entre Béziers et Nîmes, attirés par la facilité d’accès offerte par l’autoroute. Ils appartiennent à différents groupes d’âge, allant des familles aux retraités en passant par les sportifs. Les activités de plein air les plus prisées par les habitants locaux dans la vallée de l’Hérault sont le vélo et la randonnée, en particulier pendant la période hivernale. En été, la baignade et les petites randonnées sont particulièrement appréciées. Environ 80% des visiteurs de la vallée de l’Hérault viennent spécifiquement pour profiter des activités de plein air, en incluant la baignade et les petites randonnées. Si l’on exclut la baignade, ce chiffre est d’environ 50%, car les activités proposées sont très accessibles aux familles.

L’attractivité du territoire varie-t’elle selon les saisons ? 

G.V : Il n’y a pas de saison spécifique pour les activités dans la vallée de l’Hérault. Elles peuvent être pratiquées tout au long de l’année, en fonction des préférences des visiteurs. Pendant l’hiver, la randonnée et le vélo sont les activités les plus appréciées, tandis qu’en été, ce sont les activités aquatiques telles que le canoë, le canyoning et la baignade qui remportent le plus de succès. Les paysages se transforment en automne et au printemps, offrant des couleurs changeantes et une nature qui s’éveille, ce qui ajoute également à l’attrait de la région.

Quels sont les principaux atouts de la vallée de l’Hérault en tant que destination de plein air ? 

G.V : Tout d’abord, elle bénéficie d’un accès facile aux différents sites. Ensuite, elle offre une grande variété d’activités, telles que la randonnée, l’escalade, les sports d’eaux vives, le vélo et le VTT. Les paysages de la région sont d’une qualité exceptionnelle. Enfin, ce qui fait la force de la vallée de l’Hérault, c’est la diversité des parcours proposés, adaptés à tous les niveaux, qu’il s’agisse de longues excursions, de courts trajets, de dénivelés importants ou de voies faciles ou difficiles, aussi bien sur terre que sur l’eau.

Quels sont les projets envisagés dans le secteur ? 

G.V : Nous avons pour objectif de développer les activités de randonnée et de vélo dans le sud du territoire. Cela comprend l’ouverture de nouveaux chemins pour la pratique du vélo et de la randonnée, ainsi que l’organisation d’événements spéciaux tels que des courses de vélos vintage et des courses à pied en duo. Ces initiatives visent à mettre en valeur les atouts du sud de la vallée et à désengorger le nord, en offrant de nouvelles opportunités aux visiteurs.

Quels sont les défis auxquels le tourisme de plein air est confronté ?

G.V : Nous faisons face à plusieurs défis importants. Tout d’abord, la sécurité est une préoccupation majeure, notamment en ce qui concerne les risques d’incendie. Il est également crucial de veiller au respect des sites naturels en suivant les sentiers prévus et balisés, afin de limiter les impacts négatifs sur l’environnement. De plus, la surfréquentation de certains lieux constitue un défi, notamment la zone de baignade du pont du Diable et les sentiers de randonnée des Fenestrettes à Saint-Guilhem-le-Désert.

En ce qui concerne l’impact du tourisme de plein air sur la préservation des espaces naturels et des sites historiques de la vallée de l’Hérault, il se manifeste principalement par le piétinement, le dérangement des espèces, en particulier les oiseaux, et la surfréquentation qui peut entraver la repousse des plantes. Pour faire face à ces enjeux de biodiversité, des mesures sont prises, telles que le balisage des sentiers et l’aménagement des sites, notamment la mise en place de parkings, de navettes pour le canyon et de barrières de stationnement. Enfin, en ce qui concerne les aires de camping, le camping sauvage et le bivouac sont interdits dans la partie classée des gorges de l’Hérault.

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